
C’est en expérimentant la sociabilité avec les plantes et les insectes qu’il a renouvelé la pensée anthropologique. Philippe Descola a passé sa vie à réfléchir au lien entre humains et non-humains. Le "Cahier Descola" paru chez l’Herne retrace son œuvre et ses apports. Tel monde, tel être : habité.
Avec
Philippe Descola Anthropologue, professeur émérite au Collège de France, médaille d’or du CNRS 2012, spécialiste du rapport à la nature établi par les sociétés humaines (...)
Inventer des formes alternatives d’habitation du monde
Anthropologue et ancien professeur à l’EHESS et au Collège de France, où il a tenu la chaire d’anthropologie de la nature pendant près de 20 ans, Philippe Descola a soutenu sa thèse sous la direction de Claude Lévi-Strauss avant de partir deux ans en Amazonie, entre le Pérou et l’Équateur pour le CNRS, afin d’étudier les relations à l’environnement des Amérindiens Jivaros Achuar. Il découvre alors que la nature n’existe pas. Auteur de l’ouvrage de référence Par-delà Nature et Culture. Cette figure majeure de la pensée écologique ayant défini un structuralisme ontologique, a aussi rédigé les formes du visible qualifié par le monde d’événements qui révolutionne l’histoire et la théorie de l’art, la géographie de notre monde et l’idée que l’on se fait des relations entre les hommes, les dieux, les animaux et les plantes.
Face à l’ampleur de la crise environnementale, l’anthropologue invite à inventer des formes alternatives d’habitation du monde et d’organisation entre humains et non-humains (...)