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Peut-on vraiment parler d’avortement sur les réseaux sociaux ?
#femmes #avortement #IVG #reseauxsociaux
Article mis en ligne le 30 janvier 2024
dernière modification le 29 janvier 2024

Un nouveau rapport de la Fondation des Femmes montre comment les contenus anti-IVG s’organisent désormais sur les réseaux sociaux en France

(...) Chez nous, l’entrave à l’avortement est un délit, y compris lorsque ces obstacles sont numériques (depuis 2017 pour ce dernier cas de figure). Malgré des débats quant à son interprétation, cette disposition a fait reculer la pratique des faux sites qui gangrénaient les moteurs de recherche.

Ce travail d’influence et de désinformation s’est donc déporté sur les réseaux sociaux. Ces contenus sont partagés par une galaxie de comptes qui avancent parfois masqués. On y retrouve des militant·es de l’extrême droite, de la mouvance chrétienne, mais aussi contre les droits LGBT et les personnes trans. Le rapport souligne, par exemple, l’importance de plusieurs pages et groupes Facebook (non officiels) de soutien à Eric Zemmour dans cette propagande. (...)

Un exemple de contenu Instagram cité par l’étude de la Fondation des Femmes. Le compte en question se présente comme un espace de discussion neutre sur l’avortement, mais qui tient en vérité des propos dissuasifs sur l’IVG.

Surtout, l’étude insiste sur l’omniprésence des propos anti-IVG dans l’expérience des internautes cherchant simplement à se renseigner sur le sujet. (...)

Nous empêcher d’avorter, et d’en parler

Bien sûr, la lutte pour nos droits reproductifs ne se fait pas que sur les réseaux sociaux. Elle se fait dans la rue, dans la loi, dans les moyens qu’on accorde à notre système de santé (...)

Mais dans un pays où près de neuf personnes sur dix sont favorables à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, il n’est pas anodin que les discussions en ligne sur l’avortement soient dominées par la minorité qui veut nous empêcher d’avorter, et d’en parler. C’est la stratégie de la noyade numérique qui a déjà fait ses preuves sur d’autres sujets chers à l’extrême droite et aux masculinistes. (...)