Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Change .fr
Pétition : Non à la suppression des APL pour les étudiant·es étranger·es !
#APL #etudiantsEtrangers #precarite
Article mis en ligne le 22 octobre 2025
dernière modification le 20 octobre 2025

Entre 100 et 250 € de moins par mois pour les étudiant·es étranger·es et des difficultés d’accès au logement démultipliées : voilà ce que contient le projet de budget 2026 présenté par le gouvernement Lecornu.

L’article 67 du projet de loi de finances propose, sans justification ni étude d’impact, d’exclure des Aides personnalisées au logement (APL) la quasi-totalité des étudiant·es étranger·es extra-européen·nes. Cette nouvelle mesure discriminatoire instaure parmi les étudiant·es une véritable préférence nationale dans l’aide au logement.

Ce sont plus de 300 000 étudiant·es qui risquent de perdre leurs droits aux APL. Seul·es les étudiant·es étranger·es bénéficiant d’une bourse sur critères sociaux, soit moins d’un·e étudiant·e étranger·e sur dix, échapperont à cette régression sans précédent. S’ils sont aussi peu nombreux·ses à bénéficier de cette bourse, c’est parce que les conditions d’accès sont extrêmement restrictives : il faut être domicilié·e en France depuis au moins 2 ans, avoir une carte de séjour ou un statut de réfugié et attester d’un foyer fiscal de rattachement.

Cette exclusion des APL intervient alors que les étudiant·es étranger·es sont déjà confronté·es à une grande précarité. D’après l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), 62 % ont eu recours à l’aide alimentaire ou en auraient eu besoin, contre 22 % des étudiant·es français·e.

Parcours du combattant pour être admis à l’Université et obtenir un visa, précarité financière explosive, discriminations dans l’accès au logement ou à l’emploi, frais d’inscription exorbitants à payer depuis Bienvenue en France - qui impose des frais d’inscription différenciés depuis 2019, difficultés pour les démarches administratives et en particulier pour les renouvellements de titres de séjour : désormais, leur accès à un logement digne, déjà difficile, sera rendu presque impossible.

Nous ne pouvons accepter cet acharnement politique sur des étudiant·es fragiles et précaires. Supprimer l’accès aux APL pour les étudiant·es étranger·es entraînerait des conséquences dramatiques sur leurs trajectoires : abandons d’études, précarité renforcée, voire situations de sans-abrisme. Nous ne pouvons accepter que leur vie soit une variable d’ajustement budgétaire.

Réuni·es dans un collectif « APL en danger », nous, associations, syndicats, parlementaires, universitaires, appelons le Parlement à refuser l’article 67 du projet de loi de finances.