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« Pas d’issue » : les moyens de subsistance des Rohingyas se réduisent comme peau de chagrin
#Rohingyas
Article mis en ligne le 5 novembre 2025
dernière modification le 2 novembre 2025

Les réfugiés rohingyas au Myanmar et au Bangladesh trouvent du travail là où ils le peuvent, mais leurs droits sont de plus en plus restreints.

Les réfugiés rohingyas dépendent de plus en plus du travail informel pour survivre des deux côtés de la frontière entre le Bangladesh et le Myanmar. Déjà étroitement contrôlée, la vie à l’intérieur et à l’extérieur des camps de réfugiés est devenue encore plus restrictive après la reprise des combats entre un groupe rebelle et l’armée birmane en 2023. Maintenant que les coupes dans l’aide américaine sont également entrées en vigueur, les options dont disposent les réfugiés dans les deux pays se sont encore réduites. La crise économique à laquelle sont confrontés les Rohingyas au Bangladesh et au Myanmar n’est pas seulement le résultat de la pauvreté. Elle est le résultat de l’exclusion.

Au Bangladesh, les réfugiés n’ont pas le droit de travailler officiellement et doivent compter sur des rations ou des emplois informels précaires. Au Myanmar, les moyens de subsistance disparaissent sous l’effet des conflits, des restrictions militaires et de la méfiance croissante entre les groupes ethniques. Les réfugiés font de leur mieux pour trouver des emplois limités et précaires dans les deux pays. Certains emplois peuvent encore être trouvés dans des secteurs tels que l’agriculture à petite échelle et la construction. Quelques-uns ont réussi à créer de petites entreprises, tandis que d’autres se sont tournés vers leur famille et leurs amis à l’étranger pour obtenir de l’aide. D’autres encore ont décidé d’émigrer, partant en Thaïlande, en Malaisie ou dans d’autres régions du Myanmar pour tenter de trouver une vie meilleure.

En tant que Rohingya et analyste de recherche, j’ai pu constater de mes propres yeux comment l’exclusion des moyens de subsistance a aggravé la pauvreté et le désespoir. J’ai vu comment les Rohingyas tentent de survivre en ouvrant de petits stands de thé, des magasins de vêtements d’occasion ou des centres de cours particuliers dans les camps, et comment certains doivent demander l’autorisation à des groupes armés simplement pour pêcher ou cultiver leurs terres. Ces luttes quotidiennes ne concernent pas seulement la pauvreté. Elles concernent l’exclusion des droits fondamentaux et des opportunités. Une solution politique et durable est finalement nécessaire pour mettre fin à ce cycle de déplacement et de précarité. Mais en attendant, des changements politiques modestes mais cruciaux pourraient améliorer considérablement la vie de centaines de milliers de Rohingyas déplacés des deux côtés de la frontière. Il s’agit notamment d’autoriser les réfugiés au Bangladesh à exercer des activités professionnelles sous surveillance, de négocier des accords de main-d’œuvre avec d’autres pays afin d’envoyer des travailleurs rohingyas à l’étranger, d’assouplir les restrictions de circulation, de maintenir l’aide étrangère et de soutenir les initiatives communautaires

Conflit persistant au Myanmar

Le peuple rohingya est victime depuis des décennies de marginalisation, de violences et d’apatridie au Myanmar et au Bangladesh. Plus de 1,3 million de réfugiés rohingyas vivent aujourd’hui dans des camps à Cox’s Bazar, au Bangladesh, la majorité d’entre eux ayant fui les attaques de l’armée birmane contre la population musulmane rohingya qui ont débuté fin 2016. Environ 10 000 personnes ont été tuées et des villages ont été rasés en 2017. 150 000 autres Rohingyas restent déplacés à l’intérieur du Myanmar. Beaucoup vivent dans l’État central de Rakhine, dans des camps surpeuplés ou des zones urbaines sous étroite surveillance, sans liberté de mouvement ni accès officiel à l’emploi, à l’éducation ou aux soins de santé. (...)