
Quelques mois après le Kenya, c’est au tour du Nigeria d’être secoué par des mobilisations sociales qui se sont déroulées au début du mois d’août et devraient reprendre dès le 1er octobre selon les organisateurs. En cause, la politique économique du président Bola Tinubu.
Une jeunesse à l’avant-garde
Dès le mois de mars, les deux principales organisations syndicales du pays avaient projeté d’organiser une grève générale, annulée au dernier moment. C’est donc la jeunesse qui a organisé la riposte sur les réseaux sociaux, cette dernière étant particulièrement touchée par la crise. Sous l’hashtag DaysOfRage (Jours de colère), puis ensuite EndBadGovernance (Stop à la mauvaise gouvernance), des manifestations se sont déroulées dans l’entièreté du pays. Le pouvoir n’a eu de cesse de tenter de torpiller cette mobilisation à l’aide des dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, et autres élites du pays. Les autorités ont aussi tenté de jouer sur les divisions ethniques, en vain, et ont usé d’une féroce répression. La police a tiré à balles réelles contre les manifestantEs tuant près de 40 personnes, et des centaines d’autres ont été arrêtées.
La nécessité d’un tous ensemble
Au-delà des mesures iniques prises par Tinubu, c’est tout un système qui est remis en cause, comme le souligne Damilare Adenola, dirigeant du mouvement « Take It Back » qui a joué un rôle important dans cette mobilisation : « Nous voulons un changement du système, nous voulons que les agences gouvernementales servent les intérêts de la population ». Aujourd’hui, on en est loin comme en témoigne la dépense de 100 millions de dollars pour l’achat d’un avion présidentiel. (...)
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– (CNBC TV18 - traduction DeepL.com/Translator)
Les manifestations au Nigeria ont pris une tournure mortelle après que des soldats ont commencé à tirer sur les manifestants.
Le Nigeria a été le théâtre de plusieurs manifestations à l’échelle nationale pour protester contre les brutalités policières. Les manifestations ont commencé après qu’une vidéo soit devenue virale, montrant un homme brutalement tabassé par des officiers de police. Cet incident est rapidement devenu le point de départ de plusieurs plaintes pour harcèlement et extorsion de la part de l’unité de police controversée appelée "Special Anti-Robbery Squad" (SARS).
Depuis lors, une vague d’indignation mondiale s’est emparée du Nigeria. Mardi, ces manifestations sont devenues mortelles dans la ville de Lagos, où de nombreux manifestants ont été abattus par des soldats. Avec au moins une victime et plusieurs blessés, les officiers n’ont pas cessé de tirer sur les manifestants.
Actuellement, comme l’a annoncé l’inspecteur général de la police, Mohammed Adamu, l’unité de police SARS a été dissoute. Pourtant, les manifestations se poursuivent dans les grandes villes du Nigeria. (...)