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Modération : Meta laisse passer certaines insultes visant les femmes et personnes LGBT
#Meta #moderation #discriminations
Article mis en ligne le 12 janvier 2025
dernière modification le 9 janvier 2025

Alors que Donald Trump va être officiellement investi le 20 janvier prochain, Meta modifie sa politique de modération sur Facebook et Instagram pour aller dans la droite ligne idéologique du nouveau président américain, chantre de la liberté d’expression. Les nouvelles conditions d’utilisation de Facebook permettent par exemple aux utilisateurs américains d’utiliser certaines insultes envers les femmes, les gays et les trans.

Mark Zuckerberg a déclenché une petite tempête médiatique mardi avec l’annonce d’un chantier de révision stratégique de la politique de modération de Facebook, Threads et Instagram. Lancé aux États-Unis, il prévoit pour mémoire de transférer les équipes de modération de Meta de Californie vers le Texas et d’abandonner les programmes de vérification des informations au profit d’une modération assurée par les utilisateurs finaux, à la façon des Community Notes instaurées sur X.

À ces chantiers de moyen terme, qui de l’aveu même de Zuckerberg font suite au retour de Donald Trump à la Maison blanche, s’ajoutent quelques décisions à la portée plus immédiate. Comme l’a remarqué Wired, l’entreprise a aussi modifié mardi, sans faire de bruit cette fois, ses indications sur sa politique de modérations des « comportement haineux ». (...)

« nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur le transgendérisme et l’homosexualité et de l’utilisation courante et non sérieuse de mots tels que "bizarre" ».

Alors que jusqu’à maintenant ce genre de messages aurait été modéré, l’entreprise de Mark Zuckerberg prévient donc qu’elle laissera dorénavant passer les messages qui qualifie l’homosexualité et la transidentité de maladies mentales. Meta n’a pas répondu aux demandes d’éclaircissement de Wired.

Wired note d’autres changements dans cette politique de modération. L’entreprise a notamment supprimé une formulation interdisant les contenus ciblant des personnes sur la base de leurs « caractéristiques protégées », qui comprennent la race, l’appartenance ethnique et l’identité sexuelle, lorsqu’elles sont associées à des « allégations selon lesquelles elles sont porteuses du coronavirus ou l’ont propagé ». Wired explique que « sans cette disposition, il serait désormais permis d’accuser, par exemple, les Chinois d’être responsables de la pandémie de Covid-19 ». (...)

Wired rappelle que cette page s’ouvrait depuis 2019 en expliquant que les discours haineux peuvent « promouvoir la violence hors ligne ». Cette phrase a été supprimée de la nouvelle version.

CNN explique de son côté que certaines suppressions dans ce texte permettent de qualifier « les femmes d’objets ménagers ou de biens » ou « les personnes transgenres ou non binaires de “ça” ».

La chercheuse Kate Klonick a publié sur Bluesky toutes les suppressions faites par Meta.

Meta a précisé à Wired que ces restrictions seraient assouplies à l’échelle mondiale mais « que les directives actuelles de Meta portaient sur la prise en compte des lois locales » et qu’elle adapterait donc sa politique de modération en fonction.

Une souplesse aussi envers des discours de haine dans la version francophone (...)

Flou sur l’arrêt du fact checking de Meta en Europe (...)