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Mobilisation d’agriculteurs devant le siège d’INRAE : réaction de l’Institut
#agriculteurs #INRAE #recherche
Article mis en ligne le 29 novembre 2024

Ce matin (8 novembre), une manifestation a eu lieu devant le siège de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), réunissant une centaine d’agriculteurs franciliens, qui s’inscrit dans un mouvement national de protestation, visant les institutions publiques.

Ces actions traduisent une forte inquiétude des agriculteurs vis-à-vis du contexte économique et de l’importance des changements à engager. L’agriculture française fait face en effet à des défis majeurs : des crises économiques, climatiques, sanitaires et sociales qui pèsent lourdement sur le quotidien des agriculteurs.

Les critiques visant notre institut ne rendent pas compte des recherches menées par les chercheurs, les ingénieurs et les techniciens d’INRAE sur le terrain et des résultats obtenus. Celles-ci ont apporté de manière constante depuis de nombreuses années des solutions concrètes pour l’agriculture : des innovations pour protéger les cultures et les élevages, pour faire face au changement climatique, qui contribuent à améliorer la rentabilité et la durabilité des exploitations agricoles.

Notre institut doit poursuivre ses recherches au meilleur niveau pour concevoir des systèmes de production agricoles et alimentaires durables et rémunérateurs tout en renforçant les partenariats avec tous les acteurs du monde agricole pour accélérer le transfert des innovations.

Notre institut est une force pour l’agriculture française et nous poursuivrons notre mission avec détermination et humilité. Nous allons continuer à accompagner les agriculteurs qui ont besoin de nos solutions, et plus globalement nous réaffirmons notre engagement au service du bien commun et de l’ensemble des citoyens, pour concevoir des systèmes agricoles et alimentaires sains et durables.

Lire aussi :

 (France TV info)
Colère des agriculteurs : pourquoi l’Inrae est ciblé par les manifestants de l’alliance syndicale FNSEA-JA

A l’aube, jeudi, une centaine d’agriculteurs ont érigé un mur en parpaings devant le siège parisien de l’Institut, qu’ils accusent de ne plus leur "donner des moyens" de produire et de leur imposer toujours plus de "contraintes". (...)

Gestion de la ressource en eau, limitation de l’usage des pesticides, agroécologie...

Né en 2020 de la fusion de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), l’Inrae mettait alors en avant(Nouvelle fenêtre), entre autres, son "ambition d’accroître, de transmettre et de mobiliser des connaissances, des technologies et des savoir-faire afin d’éclairer et de servir les transitions des systèmes agricoles et alimentaires et la préservation de l’environnement."

Répartis dans 18 centres régionaux(Nouvelle fenêtre), ses chercheurs sont implantés sur tout le territoire, travaillant par exemple à l’adaptation des cultures au changement climatique en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à faciliter la mise en œuvre de politiques publiques concernant la ressource en eau en Occitanie ou encore à la santé de la vigne en Nouvelle-Aquitaine. Mais des agriculteurs dénoncent des recherches qui discréditent certaines pratiques agricoles au nom de la protection de l’environnement et de la santé publique. Chargé de développer et d’étudier des réponses aux défis de l’accès à l’eau dans des régions de plus en plus touchées par la sécheresse ou appelé à se pencher sur les alternatives aux pesticides en cohérence avec les engagements de la France dans ses plans Ecophyto(Nouvelle fenêtre), l’institut accompagne des politiques publiques fustigées par une partie du monde agricole. (...)

Une action pour faire pression

L’action de l’alliance syndicale majoritaire est survenue quelques heures avant la rencontre prévue entre la ministre de l’Agriculture et le président de l’Inrae, Philippe Mauguin, dans l’après-midi. Dans un communiqué, Annie Genevard a "condamné avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs", tandis que le ministère rappelait que cette rencontre avait pour but d’"évoquer l’enjeu de la simplification pour les agriculteurs, le rôle de l’Institut et [de] trouver des réponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives".

Car l’Inrae, au même titre que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), également visée jeudi par des agriculteurs en colère, est un interlocuteur des pouvoirs publics dans le cadre des réflexions engagées pour répondre à la crise du secteur agricole.

Ainsi, en mars, l’Inrae et l’Anses participaient (avec des chambres d’agriculture, des représentants des administrations, des instituts techniques agricoles et des syndicats du secteur, etc.) à un cycle de réunions pour répondre à une revendication des agriculteurs : les "surtranspositions" des normes européennes par la France sur les pesticides. Mais alors que l’Inrae assure ici une fonction consultative, ce n’est pas la première fois qu’il lui est reproché d’accompagner des décisions gouvernementales. (...)