
L’avis extrêmement sévère de la @CNCDH sur le projet de loi confortant le respect des principes de la République « alerte les pouvoirs publics sur les atteintes aux libertés fondamentales que porte ce projet en l’état ». https://t.co/tYkIHuGsz0 pic.twitter.com/iTaTV3Aoeo
— Sébastien Fontenelle (@vivelefeu) February 4, 2021
Au local de rétention administrative de Choisy-le-Roi, des conditions attentatoires à la « dignité de la personne »
« Libération » a recueilli le témoignage de Lancina Traoré, un Ivoirien sans papiers dont un juge des libertés et de la détention a ordonné la libération, estimant « illégales » ses conditions de détention.
Ce sont trois petites cellules, de trois mètres sur deux, presque identiques. Dans chacune, on trouve deux lits superposés en teck, une table basse et des matelas d’une épaisseur raisonnable. Elles sont bordées par un couloir qui dessert un lieu de rencontres pour les avocats et une salle d’attente pour les familles.
C’est ici, dans ce local de rétention administrative (LRA) attenant au commissariat de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), que Lancina Traoré, un Ivoirien sans papiers, a été enfermé durant presque trois jours, du 8 au 11 janvier, dans l’attente de son expulsion. Avant qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) n’ordonne sa remise en liberté. Dans une décision que Libération a pu consulter, ce dernier conclut que les conditions de rétention du migrant de 45 ans sont illégales, et même contraires à la « dignité humaine ». En cause : l’absence d’accès libre aux toilettes, à une douche, à un interprète et la difficulté à contacter un avocat. (...)