
Le président de Reconquête a été condamné en appel à 15 000 euros d’amende pour des propos tenus en 2019 lors de la Convention de la droite. Il avait comparé l’immigration à « une armée d’occupation » et appelé les Français à « se battre pour leur libération ».
(...) Éric Zemmour avait été condamné en première instance à 10 000 euros d’amende en 2020, avant d’être relaxé par la cour d’appel un an plus tard, au motif que les propos litigieux ne visaient pas « l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans, mais uniquement une fraction de ces groupes ». Le parquet et les associations parties civiles avaient formé un pourvoi devant la Cour de cassation, qui avait demandé un nouveau procès. (...)
Dans son jugement, la cour d’appel de Paris estime qu’« après avoir dépeint tous les musulmans immigrés venus d’Afrique comme des colonisateurs exterminateurs, avec un champ lexical destiné à engendrer la peur [Éric Zemmour] appel[ait] expressément au combat, et exhort[ait] explicitement à la discrimination, la haine ou la violence envers cette communauté musulmane ». Le tribunal a aussi dénoncé un « discours de haine » qui dépassait « les limites admissibles de la liberté d’expression ». Éric Zemmour devra également verser 1 000 euros de dommages et intérêts et 2 000 euros de frais de procédure à quatre associations antiracistes parties civiles.
Samuel Thomas, président de l’association partie civile La Maison des potes, s’est félicité de cette « belle victoire », tout en regrettant que le tribunal n’ait pas prononcé de peine d’inéligibilité. (...)
L’ancien candidat à l’élection présidentielle – il avait recueilli 7 % des suffrages – multiplie en effet les condamnations en justice. (...)
Éric Zemmour doit par ailleurs être rejugé dans d’autres affaires pour lesquelles il avait été relaxé. La Cour de cassation a annulé la relaxe dont il avait bénéficié, en première instance et en appel, après ses propos sur Philippe Pétain. (...)
Éric Zemmour doit par ailleurs être rejugé dans d’autres affaires pour lesquelles il avait été relaxé. La Cour de cassation a annulé la relaxe dont il avait bénéficié, en première instance et en appel, après ses propos sur Philippe Pétain. (...)