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France Soir
Le film sur Julian Assange "Ithaka" sort dans des salles indépendantes dès aujourd’hui
#Assange #libertedelapresse #USA #RoyaumeUni #wikileaks
Article mis en ligne le 19 janvier 2024
dernière modification le 18 janvier 2024

Alors que le journaliste australien et militant pour la liberté d’expression, Julian Assange, est toujours retenu en prison en Angleterre depuis 2019, le film documentaire Ithaka : le combat pour libérer Assange, réalisé par Ben Lawrence, est projeté dès ce mercredi 17 janvier dans des salles indépendantes. Une projection est même prévue à l’Assemblée nationale le mercredi 7 février prochain.

Le Comité de soutien Assange, qui lutte pour défendre les droits du journaliste, coorganisera le 7 février prochain à l’Assemblée nationale, à Paris, une projection du film pour les députés et les médias.

Émouvant, le film Ihtaka revient sur le combat de la famille de Julian Assange et des militants dédiés à sa cause à travers le monde. Pour le père biologique d’Assange, John Shipton, et pour la femme du journaliste, Stella, c’est un combat du quotidien pour espérer, un jour, voir le fondateur du site Wikileaks, être libéré.

Julian Assange est emprisonné depuis près de cinq ans dans un quartier de haute sécurité à Belmarsh, en Angleterre, pour avoir révélé en 2010 au grand public des millions de documents confidentiels, qui ont mis en lumière de nombreux scandales d’Etat. (...)

Lire aussi :

 (les Mutins de Pangée)
ITHAKA, LE NOUVEAU FILM POUR LA LIBÉRATION DE JULIAN ASSANGE

C’est une sortie CinéMutins, un nouveau documentaire important qu’on nous a confié pour la France : Ithaka, le combat pour la libération d’Assange de Ben Lawrence. Ce film, tout récent, reprend le fil du calvaire de Julian Assange là où l’avait laissé Hacking Justice de Clara Lopez-Rubio et Juan Pancorbo, que nous avions sorti en 2021. Ce nouveau documentaire est moins axé sur la procédure juridique qui arrive un peu au bout de tous les recours et se concentre sur le combat du père de Julian Assange (John Shipton) et de son épouse (Stella Assange), un combat quotidien pour le tenir en vie, parcourir le monde à la recherche de soutiens pour essayer d’élargir le cercle encore.

Le film de Ben Lawrence est très émouvant. Au-delà même de cette terrible injustice que vivent Julian Assange et sa famille, ses enfants qui grandissent sans leur père, les épreuves quotidienne pour Stella et John qui courent un marathon épuisant et parfois désespérant, pointe l’énorme contradiction de notre démocratie occidentale : Qui est le criminel dans cette affaire ? Où en est-on de notre soumission pour accepter sans broncher un tel scandale ? Qui peut se prétendre journaliste sans défendre la cause d’Assange ? (...)

Quand on comprend ce qu’il se passe avec l’affaire Assange, on comprend que tous les journalistes qui "portent la plume dans la plaie", tout simplement ceux qui osent encore enquêter sur des affaires mettant en porte-à-faux les pouvoirs politiques, les intérêts des milliardaires qui possèdent les grands médias sont ou seront touchés. Mais ce glissement va bien au-delà d’un problème de journalisme. Le débat universitaire, la liberté de créer dans l’art et la culture, dans l’éducation et l’enseignement, l’usage qu’on fait d’Internet, quelles règles communes devons-nous adopter pour survivre à la révolution technologique qui a balayé toutes nos certitudes d’antan...

... finalement l’ensemble de la société est déjà très touché par des censures diverses, plus ou moins insidieuses et qui ne sont pas forcément médiatisées, souvent même totalement inconnues du public, au-delà des intéressés qui ne peuvent même pas communiquer au risque d’aggraver encore la situation en s’auto-désignant comme des "moutons noirs". C’est un cercle vicieux. Les conséquences des censures d’une pensée rationnelle comme celle de Julian Assange et d’informations solides comme celles de WikiLeaks, entraînent paradoxalement des "délires complotistes" ("puisqu’ils sont capables d’agir comme ça contre la vérité, pourquoi ne pas douter de tout ?"). Seuls les travaux documentés et sérieux nous permettent de tenir le cap et de pas abandonner la contestation à une critique inopérante car fracturée collectivement et parasitée par des théories farfelues qui tiennent à distance des ralliements potentiels. L’enjeu est de taille.. (...)