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La justice ordonne le rétablissement de Voice of America, média public dans le viseur de Trump
#USA #Trump #medias #VoiceOfAmerica #RSF
Article mis en ligne le 24 avril 2025
dernière modification le 23 avril 2025

Un juge fédéral a ordonné mardi le rétablissement du diffuseur multimédia Voice of America après une purge dans ses effectifs. Un revers pour Donald Trump dans sa croisade contre les médias publics américains qu’il souhaite démanteler

Nouveau coup d’arrêt pour le gouvernement Trump dans son entreprise de démantèlement des médias publics américains. Un juge fédéral de Washington a ordonné mardi le rétablissement de certains d’entre eux à l’étranger, dont le diffuseur multimédia Voice of America (VOA), groupe public qui produit du contenu vidéo, radio et écrit à destination de publics non Américains, confronté à des coupes budgétaires et à une vague de licenciements. Fin mars, un autre magistrat fédéral, siégeant à New York, Paul Oetken, avait déjà suspendu la décision de mettre fin aux activités de plusieurs médias publics. (...)

Dans sa décision, le magistrat a estimé que le gouvernement n’avait pas produit d’éléments démontrant que ces médias ne respectaient pas la mission qui leur a été assignée par le Congrès.

Les tentatives de Trump de museler les médias publics

Le juge Royce Lamberth a également enjoint l’administration Trump de réintégrer les employés de l’agence qui supervise les médias publics américains, l’USAGM, ainsi que de reprendre le versement des subventions allouées par le Congrès mais suspendues depuis mars. Placé par Donald Trump sous l’autorité de l’ultra-conservatrice Kari Lake, l’USAGM avait annoncé, en mars, son démantèlement, évoquant une agence qui était devenue, selon le gouvernement, « une pourriture géante et un boulet pour les contribuables américains ». Selon l’administration Trump, l’USAGM, qui s’était rendue coupable de « gâchis, fraude et abus obscènes » présentait également « un risque pour la sécurité nationale ». (...)

Faute de preuves de ces dérives présumées, « il est difficile d’imaginer exemple plus clair d’une décision arbitraire et capricieuse » que celle prise par le gouvernement américain, a considéré le juge Lamberth. Ce dernier a aussi affirmé que l’administration Trump n’avait pas autorité sur des fonds fédéraux votés par le Congrès et que l’USAGM n’était qu’une courroie de transmission pour transférer cet argent aux médias concernés.

Parmi ces derniers figurent, outre VOA, Radio Free Asia et Middle East Broadcasting Networks (MBN) une plateforme d’information destinée au Moyen-Orient. Le juge n’était pas saisi des cas de Radio Free Europe et Radio Liberty, dont le gouvernement Trump a annulé le démantèlement après une autre décision de justice, en mars. (...)