
Manquer un cours ou un examen pour cause de règles douloureuses, c’est le principe des congés menstruels mis en place par l’Université Bordeaux Montaigne et Sciences Po Bordeaux.
À la faculté, la mesure a été votée jeudi en Commission de Formation et de la Vie Universitaire (CFVU), composé d’étudiants et d’enseignants élus. Elle doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine et permettra de bénéficier de 15 jours d’absences justifiées par an.
(...) De son côté, l’Institut d’études politiques de Bordeaux compte prendre une décision en Conseil d’administration au mois de juin, mais sa direction s’est engagée à appliquer la proposition formulée par l’UNEF. Le syndicat étudiant souhaiterait une durée de congés similaire à celle de l’université. (...)
"C’est réellement de la souffrance"
L’UNEF a récolté près de 300 témoignages d’étudiantes bordelaises concernées par la problématique. L’une d’elles raconte : "Quand ça m’arrive, je ne peux pas tenir debout ni me déplacer, j’ai des sueurs froides, la tête qui tourne. Souvent le premier jour de mes règles, j’espère de tout cœur de ne pas avoir de cour obligatoire, quand c’est le cas, j’y vais quand même et c’est réellement de la souffrance".
« Devoir aller en cours, en retenant ses larmes de douleur, car aucun médecin traitant ne peut nous recevoir dans la journée pour justifier notre absence le jour même, et faire "acte de présence" car impossible de se concentrer. »
Témoignage d’étudiante reçu par l’Unef Bordeaux
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