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L’ONU condamne la répression des mouvements écolos
#ecologie #repression #ONU
Article mis en ligne le 1er mars 2024

« La répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains. » Cette déclaration a été faite par Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, en préambule d’un long rapport, publié le 28 février, sur la répression par l’État des manifestations et de la désobéissance civile environnementales.

Face à l’inaction des États à propos de la crise climatique, le rapporteur estime que les militants « exercent leurs droits fondamentaux à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, garantis par le droit international relatif aux droits humains ».

Il dresse ensuite une longue liste de tout ce que les militants subissent en Europe (...)

« Les autorités publiques semblent considérer toute perturbation comme une forme de violence ou de menace pour la sécurité publique et, sur cette base, restreignent indûment l’exercice du droit de réunion pacifique ou interdisent totalement certaines formes de manifestations. »

Il déplore le fait que les organisations et militants environnementaux soient qualifiés d’« écoterroristes » et comparés à des organisations criminelles en France, mais aussi en Autriche et en Allemagne.

Le rapport estime que les médias sont en partie responsables de la situation en utilisant « des termes désobligeants et diffamatoires pour décrire les défenseurs de l’environnement et leurs actions », tout en omettant d’expliquer « les raisons pour lesquelles les manifestants ont recours à de telles actions ».

Il s’inquiète également des atteintes à la liberté de la presse (...)

Face à cela, Michel Forst estime que les États devraient prendre des mesures urgentes pour faire face à la crise environnementale. (...)

Il estime enfin que les États ne doivent pas utiliser la désobéissance civile environnementale comme prétexte pour restreindre l’espace civique et l’exercice des libertés fondamentales.