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L’inflation a fait des dégâts" : le nombre d’enfants à la rue a augmenté de 42% depuis août en France
#enfants #sdf #hébergement #115
Article mis en ligne le 4 novembre 2023
dernière modification le 3 novembre 2023

En France, le nombre d’enfants qui dorment à la rue a fortement augmenté entre août et octobre, selon le dernier baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité qui évoque une hausse de 42% en un peu plus d’un mois. Un chiffre largement sous-estimé, selon les associations.

"Été comme hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants", rappellent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre "Enfants à la rue", publié le 17 octobre dernier. Face à ces chiffres inquiétants, les associations alertent sur la hausse considérable du nombre d’enfants qui dorment à la rue en France et réclament "une hausse du nombre de places d’hébergement" d’urgence. (...)

au moins 10.000 places supplémentaires seraient nécessaires pour accueillir dignement les familles de plus en plus touchées par la précarité et l’inflation.

Dans la nuit du 2 au 3 août 2023, les associations soulignent que pas moins de 2.822 enfants ont passé la nuit dans la rue à l’échelle nationale, faute d’avoir trouvé une solution d’hébergement après un appel au 115. Parmi eux, 686 étaient âgés de moins de trois ans. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière. (...)

"Beaucoup de familles ne prennent plus la peine d’appeler"

Alarmants, ces chiffres sont pourtant largement sous-estimés, d’après la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) (...)

Cette augmentation "extrêmement préoccupante" s’explique par "une conjonction de plusieurs facteurs". D’abord, l’inflation galopante qui "a fait des dégâts en fragilisant et précarisant" les familles monoparentales et les travailleurs pauvres qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts à cause de la hausse des prix de l’alimentation et la crise du logement. Ensuite, le contexte géopolitique instable qui provoque une arrivée plus importante de personnes en situation de vulnérabilité. (...)

"L’écart entre le nombre de places et la demande est de plus en plus énorme, et on passe notre temps à alerter sur le fait qu’il n’y a pas de réponse pérenne et structurelle : on fait pour défaire derrière". (...)

Faute de places suffisantes, elle explique que les associations sont désormais contraintes de trier les profils selon des critères de vulnérabilité, ce qu’elles regrettent et refusent d’instaurer comme un principe. (...)

"Et ça ne fait que commencer", met encore en garde la directrice générale de la fédération. "Ces chiffres s’inscrivent sur un laps de temps très court. Avec la crise du logement qui s’aggrave de jour en jour, si le gouvernement n’apporte pas de réponse plus pérenne, les difficultés vont être devant nous et pas derrière nous". (...)