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France24/AFP
Israël lance une offensive terrestre dans le centre de Gaza, 25 pays demandent la fin de la guerre
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #genocide
Article mis en ligne le 22 juillet 2025

L’armée israélienne a lancé, lundi 21 juillet, une offensive terrestre dans le centre de la bande de Gaza, à l’heure où 25 pays – parmi lesquels figurent la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie – appellent à la fin immédiate de la guerre dans le territoire palestinien assiégé et dévasté.

"La guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays dans un communiqué conjoint, publié à Londres. Pour ces ministres, "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets", ont-ils écrit, dénonçant "le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population".

Si l’Égypte voisine a salué l’appel des 25, le ministère israélien des Affaires étrangères a rapidement rejeté les accusations contenues dans le communiqué, les qualifiant de "déconnectées de la réalité" et assurant qu’elles "envoient un mauvais message au Hamas". (...)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, elle, dénoncé des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux de la bande de Gaza. Le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué sur X que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel à Deir el-Balah.

Ces militaires ont "(forcé) des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied", tandis que "le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme", a décrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des opérations étendues dans le secteur de Deir al-Balah

De son côté, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s’alarme d’une malnutrition grandissante dans le territoire palestinien. "Levez le siège et laissez l’aide humanitaire entrer en toute sécurité et à grande échelle", implore l’Unrwa.

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Lundi, la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état de tirs d’artillerie sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, après que l’armée israélienne a annoncé des opérations dans cette zone.

L’armée avait annoncé lundi qu’elle allait étendre ses opérations militaires dans ce secteur, y compris "dans une zone où elle n’était jamais intervenue auparavant", sommant les habitants d’évacuer les lieux. (...)

"Aucun endroit sûr"

Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, d’après des correspondants de l’AFP sur place.

"Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes", témoigne Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur de 48 ans, qui signale des tirs d’artillerie. "Nous avons peur que l’armée israélienne prépare une opération terrestre à Deir al-Balah et dans les camps du centre de la bande de Gaza, où s’entassent des centaines de milliers de déplacés."

Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, a déclaré à l’AFP que lui et sa famille avaient fui dès l’aube vers le nord, après une nuit de bombardements intenses. "Nous avons vu des chars avancer sur plus d’un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah", a-t-il dit. "Il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", note-t-il. "Je ne sais pas où nous pouvons aller."

"Nous avons reçu des appels de familles assiégées dans la zone de Baraka, à Deir al-Balah, à cause des tirs de chars israéliens", a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza. "Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer."

Selon lui, au moins 15 personnes ont été tuées depuis l’aube dans différents secteurs de la bande de Gaza. (...)

"Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 mètres de nos collègues et de leurs familles", a déclaré Mai Elawawda, responsable de la communication à Gaza pour l’ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté.

En Israël, des familles d’otages retenus dans la bande de Gaza se sont dites "choquées" par les informations faisant état d’une offensive de l’armée dans le secteur de Deir el-Balah, craignant pour la sécurité de leurs proches. (...)

Amnesty International
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