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France24/AFP
Israël exclut toute entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, toujours bombardée
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #ONU
Article mis en ligne le 17 avril 2025

"Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza", a déclaré mercredi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, ajoutant qu’il n’y avait "aucun préparatif en ce sens".

Pas de répit pour les Gazaouis. Le ministre israélien de la Défense a exclu, mercredi 16 avril, l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où aucune assistance n’entre depuis un mois et demi, et qui reste visée par des frappes israéliennes.

Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, où l’ONU observe une situation alarmante pour les 2,4 millions d’habitants après 18 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. (...)

Lundi, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) avait indiqué que la bande de Gaza connaissait "probablement la pire" situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Le petit territoire souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon les organisations onusiennes et humanitaires.

Israël accuse le Hamas de détourner l’aide et d’en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement islamiste dément, et veut à terme confier ce rôle à des "sociétés civiles".

À la demande de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) doit tenir à compter du 28 avril des audiences sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.

Bien qu’elles soient juridiquement contraignantes, la cour ne dispose d’aucun moyen concret pour faire respecter ses décisions, qui peuvent toutefois accentuer la pression diplomatique.
"Une fosse commune pour les Palestiniens"

"Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide", a dénoncé mercredi l’ONG Médecins sans frontières (MSF). (...)

"Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza", a déclaré Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza. (...)

Nouvelles frappes israéliennes

La Défense civile palestinienne a annoncé mercredi que de nouvelles frappes israéliennes avaient fait 11 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants.

"Nos équipes ont transféré à l’hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza dix martyrs et plusieurs blessés, dont un certain nombre d’enfants et de femmes", a déclaré à l’AFP le porte-parole de cette organisation de secours, Mahmoud Bassal.

"On a accepté la faim, tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants ?", se lamente Suhair, une femme qui a perdu sa sœur dans une frappe.

Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu’à présent restés vains. (...)

Lire aussi :

 La reconnaissance de l’État palestinien par la France, un projet semé d’embuches

Le président français semble bien décidé à reconnaître l’État palestinien d’ici à la conférence que la France coprésidera avec l’Arabie saoudite en juin, à New York. Cette proposition, qui a provoqué la colère des Israéliens, vise à mettre un terme au conflit israélo-palestinien qui fait rage dans la bande de Gaza. Éclairage.

La France va-t-elle reconnaître l’État palestinien ? Depuis son déplacement le 8 avril dans la ville égyptienne d’El-Arich, non loin de la bande de Gaza, Emmanuel Macron multiplie les déclarations sur cette perspective. Dans le même temps, alors que la France et l’Arabie saoudite coprésideront en juin une conférence à New York, il a tenté mardi 15 avril de convaincre par téléphone Benjamin Netanyahu de la nécessité de trouver une solution politique au conflit qui ravage de nouveau l’enclave palestinienne depuis le 18 mars. (...)

En France, la classe politique s’est montrée divisée sur le projet du chef de l’État. Si la gauche s’est plutôt exprimée en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien, la droite et l’extrême droite ont estimé que ce geste était "prématuré". Pourtant, ce cap symbolique a déjà été franchi par quelque 150 pays, dont plusieurs voisins européens : l’Irlande, la Norvège, l’Espagne depuis mai 2024 et la Slovénie depuis juin.

"Je crois que cette proposition du président Macron s’inscrit dans une situation humanitaire tellement catastrophique dans la bande de Gaza qu’il devient évidemment de plus en plus urgent de proposer une solution politique pour les Palestiniens", a estimé sur l’antenne de France 24 Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo). (...)