
Depuis le 1er mars, les fonctionnaires en arrêt maladie sont indemnisés à hauteur de 90% et non plus 100% lors des trois premiers mois. Au jour de carence s’ajoute désormais une baisse salariale. Si le projet du ministre Kasbarian de passer à 1 à 3 jours de carence pour les fonctionnaires a été abandonné, cette mesure est révélatrice d’une constante : une politique qui désavantage les fonctionnaires.
Le projet de loi de finances adopté le 15 février 2025 acte la diminution de l’indemnisation versée par la Sécurité sociale. Dans le privé, l’employeur prend majoritairement en charge les jours de carence. Cette mesure d’économie a donc des effets sur les agents publics. (...)
« Coupable d’être malade ? C’est non ! »
Le communiqué du Snes-FSU « Coupable d’être malade ? C’est non ! » dénonce cette attaque contre les agents publics dans un contexte de crise d’attractivité. Pour la FSU, « Les agent⋅es publics ont déjà payé un lourd tribut en matière de rémunération et de reconnaissance de leur engagement professionnel quotidien pour assumer leurs missions d’intérêt général et de service public. Il n’est pas acceptable que le gouvernement, sous prétexte d’économies budgétaires, pénalise les agent.e.s en arrêt maladie dans un contexte de dégradation continue de leurs conditions de travail. »
Pour le SE-Unsa, « si les finances publiques sont dégradées, ce n’est pas aux personnels de payer la note. Notre ministère devrait davantage se préoccuper d’assumer ses responsabilités en matière de santé que de faire les poches à ses agents ». Le syndicat propose de calculer la perte de salaire selon la durée de l’arrêt maladie.