
La moitié des immigrés ont un niveau de vie inférieur à 1 500 euros par mois. C’est presque 500 euros de moins que les personnes nées en France. Parmi eux, il existe des écarts importants selon le pays de naissance.
Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer ces écarts entre les immigrés et les personnes nées en France. En moyenne, les immigrés sont plus jeunes que l’ensemble de la population. Or, le niveau de revenus augmente avec l’âge. Les immigrés vivent aussi dans des familles souvent plus nombreuses, ce qui réduit leur niveau de vie car cet indicateur tient compte du nombre de personnes dans le ménage. Ils touchent des salaires inférieurs aux non-immigrés car ils occupent des emplois plus souvent précaires et moins qualifiés, en raison notamment d’un niveau de diplôme souvent plus faible ou moins bien reconnu que celui des personnes nées en France.
Enfin, les immigrés sont aussi victimes de discriminations à l’embauche et en cours de carrière, ce qui augmente leur risque d’être au chômage et les conduit à accepter des emplois moins bien rémunérés. L’interdiction de travailler dans certains métiers pour les étrangers hors Union européenne joue aussi.
Les immigrés cumulent deux types de difficultés. Celles que subissent l’ensemble des personnes peu qualifiées dans un pays où le diplôme joue un rôle central, mais aussi des discriminations spécifiques. Elles peuvent être liées au fait de ne pas détenir la nationalité française, à leur couleur de peau ou à leur patronyme notamment. (...)