
Relations avec l’Algérie, OQTF, maîtrise des flux migratoires... Le Premier ministre, François Bayrou, réunit mercredi après-midi une dizaine de ministres de son gouvernement autour du "contrôle" de l’immigration, sur fond de tensions avec Alger.
À partir de 14h, une dizaine de ministres seront rassemblés autour du Premier ministre pour un "Conseil interministériel de contrôle de l’immigration" (CICI). Ils discuteront notamment de "la maîtrise des flux migratoires" et des moyens "nationaux, européens et diplomatiques pour renforcer les contrôles", a appris l’AFP auprès de Matignon.
À l’issue de ce premier échange prévu pendant une bonne heure, François Bayrou prendra la parole, selon la même source.
Les ministres Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Catherine Vautrin (Santé et Travail), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Gérald Darmanin (Justice) et Yannick Neuder (Santé), entre autres, aborderont également la transposition du "Pacte européen asile et migration" – adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026 –, qui prévoit un durcissement du "filtrage" aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27.
Réactivation du CICI
Créé en 2005, le CICI a été réactivé par Bruno Retailleau "dans le contexte d’une immigration importante" et "pour répondre aux attentes des Français en faveur d’une plus grande maîtrise des flux migratoires", par un décret du 22 janvier.
Annoncé fin janvier puis reporté, ce rendez-vous se tiendra finalement après l’attaque survenue samedi à Mulhouse (Haut-Rhin), dans laquelle un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres.
"L’individu qui a tué à Mulhouse avait été présenté quatorze fois aux autorités algériennes. Et quatorze fois, les autorités algériennes ont dit non", a dénoncé, mercredi matin depuis le Salon de l’agriculture, François Bayrou, jugeant "inacceptable" le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Bruno Retailleau comme François Bayrou avaient jusqu’ici évoqué dix refus algériens et non quatorze. (...)
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