
Depuis plusieurs mois, Elon Musk multiplie les frasques et fausses informations sur le réseau social X. Récemment, il a aussi apporté son soutien à Donald Trump.
Elon Musk cache de moins en moins son soutien à Donald Trump, comme l’a démontré l’échange qu’il a eu sur X dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 août avec l’ancien président et actuel candidat à la Maison Blanche. Pendant plus de 40 minutes, les deux hommes ont parlé politique, économie, avec des termes parfois choquants, relayant des fausses informations. Une pratique de plus en plus récurrente chez le milliardaire, qui en partage régulièrement sur son compte X.
franceinfo a interrogé Tristan Mendès France, spécialiste des cultures numériques et de l’extrémisme en ligne et intervenant du podcast de franceinfo Complorama, pour comprendre jusqu’où peut aller Elon Musk. (...)
Elon Musk cache de moins en moins son soutien à Donald Trump, comme l’a démontré l’échange qu’il a eu sur X dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 août avec l’ancien président et actuel candidat à la Maison Blanche. Pendant plus de 40 minutes, les deux hommes ont parlé politique, économie, avec des termes parfois choquants, relayant des fausses informations. Une pratique de plus en plus récurrente chez le milliardaire, qui en partage régulièrement sur son compte X.
franceinfo a interrogé Tristan Mendès France, spécialiste des cultures numériques et de l’extrémisme en ligne et intervenant du podcast de franceinfo Complorama, pour comprendre jusqu’où peut aller Elon Musk. (...)
Tristan Mendès France : Elon Musk a officiellement apporté son soutien à Trump, notamment après la tentative d’assassinat contre Trump. Mais il a été un soutien vocal bien avant cela. Ce qui est absolument évident, c’est qu’aujourd’hui, Elon Musk fait campagne, indirecte, mais en tout cas une campagne pour Trump. Il est, comme on dit aux États-Unis, un asset, il est un élément important de la campagne de Trump, en tout cas sur les plateformes sociales. (...)
Ce qui est assez fascinant avec Elon Musk, c’est qu’on a vraiment l’impression, ces derniers mois notamment, qu’il a totalement lâché prise, qu’il est quasiment en roue libre. Il se sent véritablement tout-puissant sur sa plateforme. Et ce qui est aussi assez déroutant, c’est qu’il est souvent sur la ligne de brèche, sur la limite. Il a, je crois, assez conscience des risques, notamment en matière de justice. Mais lui, évidemment, est soumis à la justice américaine, qui protège de façon très significative le premier amendement. (...)
Il est vraiment sur cette ligne de crête où il joue, en provoquant, en relayant des fausses informations. Il montre aussi qu’il peut, tout simplement, les effacer, sans même par la suite, verbaliser le fait qu’il a relayé une fausse information. Il va balayer ça sous le tapis, ce qui n’est d’ailleurs pas un bon usage sur X. Il a vraisemblablement une relation extrêmement lâche avec les pratiques informationnelles. La déontologie journalistique, je n’en parle même pas.
Alors qu’est-ce qui pourrait l’arrêter ?
Aujourd’hui, il n’y a que la justice qui pourrait lui mettre des bâtons dans les roues de ce qu’il peut exprimer ou relayer en ligne. Mais il faut dire qu’il est assez précautionneux (...)
Elon Musk a littéralement insulté de façon extrêmement vulgaire et obscène Thierry Breton, publiquement sur X.
En gage de réponse, il a simplement répondu une insulte, ce qui est à la fois une insulte à l’Union européenne parce que Thierry Breton représente l’Union européenne, mais qui est un mode de communication absolument inédit de la part d’un responsable d’une plateforme internationale. C’est du jamais vu aujourd’hui et ça montre le niveau de perception qu’Elon Musk a de l’Union européenne dans son ensemble, qu’il déconsidère de façon absolument spectaculaire. (...)
D’ailleurs, Thierry Breton l’a ajouté au dossier instruit contre X par l’Union européenne (...)
Malheureusement, pour l’instant, on n’en voit pas les conséquences. Et je pense que tant que Elon Musk ne fera pas face à une décision définitive de l’Union européenne, il continuera. Cela peut être des amendes, des suspensions temporaires. Mais le problème, c’est que l’Union européenne a un temps d’intervention qui n’est pas celui de l’urgence des questions auxquelles elle est confrontée.