
En moins de trois décennies, les populations d’insectes ont diminué de 75 %. Ce terrible déclin, révélé publiquement dans une étude en 2017, a donné lieu à d’innombrables publications pour tenter d’en comprendre l’origine. Le rôle de l’agriculture intensive a ainsi maintes fois été établi. Seulement, cet élément est loin d’être le seul à entrer en jeu.
Des chercheurs de l’université étasunienne de Binghamton ont publié le 22 avril dans la revue BioScience un article s’appuyant sur plus de 175 revues scientifiques et plus d’un demi-millier d’hypothèses. À partir de ces informations, les auteurs ont « créé un réseau interconnecté de 3 000 liens possibles [d’être à l’origine de la disparition des petits invertébrés] ». Ceux-ci vont de l’apiculture à l’étalement urbain.
(...) « Aucun article ne s’est penché sur les intrusions et les perturbations humaines, sur les effets de la guerre ou des chemins de fer », précise ainsi la professeure Eliza Grames. Cette approche multidimensionnelle est pourtant primordiale, concluent les auteurs.