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France : plus de 4 000 passeurs ont été interpellés en 2024
#Manche #migrants #immigration #passeurs
Article mis en ligne le 9 février 2025

Selon le patron de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), "plus de 4 000 passeurs ont été interpellés" en France en 2024. Mais malgré la surveillance accrue des autorités dans le nord de la France et le travail de l’Oltim, "plus de 600 traversées réussies" de la Manche en ’small-boats’ vers l’Angleterre ont été répertoriées l’an dernier, "permettant à plus de 36 000 migrants de rejoindre les côtes britanniques".

Quels sont les profils de ces personnes ? Il peut s’agir de gens "contrôlés à la frontière de Vintimille [ville frontalière italienne, ndlr] avec des illégaux dans leur véhicule, contre 100 à 200 euros par personne convoyée", explique Xavier Delrieu. Ces personnes agissent de manière autonome et n’appartiennent pas à une organisation mafieuse. (...)

Mais la majorité des personnes interpellées font partie d’un réseau structuré. Ainsi, en 2024, l’Oltim, qui compte 157 enquêteurs spécialisés épaulés par 450 policiers sur tout le territoire, a démantelé "269 filières" criminelles, "découpées en 66 filières d’entrée sur le territoire national, 132 filières d’aide au maintien sur le territoire, le reste se répartissant entre les filières d’aide au transit et celles de traite des êtres humains".

Les filières sont particulièrement actives dans les secteurs du BTP (60 % des cas), de l’agriculture et de l’hôtellerie-café-restauration, selon Xavier Delrieu.

"22 filières de ’small boats’" démantelées (...)

"Nous sommes face à des réseaux irako-kurdes, au sein desquels nous retrouvons aussi désormais des passeurs afghans", précise Xavier Delrieu, tout en détaillant leur mode opératoire : "Le matériel pour fabriquer les bateaux est acheté en Chine, puis acheminé vers la Turquie, où se trouvent des ateliers de montages. Les embarcations, parfois fabriquées à la hâte et équipées de moteur, partent ensuite en Allemagne, où elles sont stockées. Depuis la France, les trafiquants envoient des ’petites mains’, parfois des Français sans ressources, pour chercher les kits au coup par coup, en fonction des besoins et des conditions météo" (...)