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Féminicides : l’Etat multi-condamné pour inaction
#feminicides #France
Article mis en ligne le 12 juin 2025
dernière modification le 11 juin 2025

Alors que l’exécutif revendique depuis 2017 un engagement fort dans la lutte contre les violences faites aux femmes, sur le terrain, des appels à l’aide sont restés lettre morte. Au point que les féminicides ont bondi de 44% en 2024. Des proches de victimes sont parvenus à faire condamner l’Etat pour « faute lourde ».

136. C’est le nombre de féminicides retenu en France pour la seule année 2024. Une hausse de plus de 44 % par rapport à 2023. Malgré la mise en place fin 2018 de la plateforme en ligne « arrêtons les violences », ou encore le lancement en 2019 d’un « Grenelle des violences conjugales », ces dernières se comptent toujours par centaines de milliers chaque année (Le Monde, novembre 2024). Dans plusieurs drames récents, des victimes ou leur famille ont mené un combat à l’issue duquel elles sont parvenues à faire reconnaître la responsabilité de l’État. Explications.

L’État condamné pour « faute lourde »

Le 4 juin 2025, suite au meurtre d’une jeune mère de famille du Nord, Nathalie Debaillie, par son compagnon Jérôme Tonner, le tribunal de Paris rend une décision historique : l’Etat est condamné pour « faute lourde ». Il doit verser 27 000 euros de préjudice moral à la famille de la victime.

Au lendemain de cette décision de justice, à Paris, son frère nous confie : « C’est une grande avancée, [et ça faisait partie] de notre objectif dans la lutte des violences faites aux femmes. » Mais, tout comme l’ex-mari et les enfants de Nathalie Debaillie, il se dit aussi profondément « déçu » et « troublé » de cette condamnation de l’Etat bien en deçà des montants demandés par la famille. (...)

Au lendemain de cette décision de justice, à Paris, son frère nous confie : « C’est une grande avancée, [et ça faisait partie] de notre objectif dans la lutte des violences faites aux femmes. » Mais, tout comme l’ex-mari et les enfants de Nathalie Debaillie, il se dit aussi profondément « déçu » et « troublé » de cette condamnation de l’Etat bien en deçà des montants demandés par la famille. (...)