
Depuis la chute de Bachar el-Assad, de nombreuses vidéos et témoignages rapportent des exactions contre la minorité alaouite dont est issu l’ancien dictateur. Selon certains, le coupable serait le nouveau président Ahmed al-Charaa, connu sous le nom de guerre al-Joulani. Qu’en est-il ?
Retour en décembre 2024, au moment où le régime de Bachar el-Assad chute face à des factions armées, parmi lesquelles l’islamiste HTS et son chef Ahmed al-Charaa. HTS a bien pris la tête de la coalition de rebelles, mais elle n’a pas agi seule. Pour marcher sur Damas en Syrie, elle s’est alliée à de nombreuses autres factions armées. Après avoir renversé le pouvoir des Assad, les autres factions sont restées en Syrie et ont agi avec une certaine autonomie.
Des factions rebelles autonomes
Plusieurs attaques contre des civils surviennent au cours des mois qui suivent, notamment à l’ouest dans une région majoritairement peuplée par des Alaouites. Par exemple, près de Lattaquié, un homme filme une scène d’habitation incendiée. Il en est apparemment réjoui. La scène est filmée dans une région à majorité alaouite.
Après les scènes de saccage et d’humiliation viennent les exactions et les meurtres de civils. Plusieurs centaines de meurtres de civils ont été documentées par des ONG en quelques jours, poussant le président al-Charaa à des appels au calme.