Le gouvernement suédois a indiqué mardi vouloir conditionner l’obtention de la citoyenneté suédoise à une "conduite honorable" et à une durée de séjour plus longue. La nouvelle procédure envisage notamment de faire passer un test de connaissances de la société et des valeurs suédoises.

Johan Forssell a également jugé "crucial" d’être "toujours très clairs sur les valeurs qui doivent s’appliquer en Suède". "La famille est importante, mais elle ne passe pas avant la loi, l’égalité règne entre les sexes, on peut se marier avec qui on veut, les filles et les garçons ont le droit de se baigner et de jouer au football. Si on n’accepte pas cela, la Suède n’est pas le pays pour vous", a insisté le ministre.

Après la venue massive de demandeurs d’asile en Suède lors de l’afflux de 2015, les gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédé ont renforcé les règles en matière d’asile. Soutenu par les Démocrates de Suède, parti d’extrême droite anti-immigration, le gouvernement d’Ulf Kristersson a introduit des restrictions de plus en plus sévères depuis son arrivée au pouvoir en 2022.

Demandes d’asile au plus bas (...)

La Suède se considérait autrefois comme un refuge pour les personnes victimes de guerre et de persécutions, mais elle a peiné, au fil des ans, à intégrer un grand nombre de ses nouveaux arrivants.

Preuve de ce changement de considération vis à vis des réfugiés, la Suède a été l’un des premiers pays a annoncé la suspension des demandes d’asile pour les Syriens après la chute de Bachar al-Assad. En 2015, au plus fort de l’afflux de migrants, la Suède avait enregistré quelque 163 000 demandeurs d’asile, soit le nombre le plus élevé par habitant dans l’Union européenne.