
Vendredi 25 octobre, le siège de Total à Paris était repeint et sa baie vitrée brisée pour dénoncer, une fois de plus, cette multinationale pétrolière qui génère des profits monstrueux en dévastant la planète.
Samedi 26 et dimanche 27 octobre, une action de grande ampleur a visé la même entreprise en Belgique. Près d’un millier d’écologistes venus de toute l’Europe ont déclenché une action surprise pour bloquer le dépôt pétrolier de Total de Feluy, situé près de Bruxelles, ainsi que celui d’Anvers.
Organisée par le mouvement Code Rouge, cette mobilisation coordonnée a démontré qu’il était possible de bloquer matériellement les flux d’un géant du pétrole.
À l’aube le samedi, des centaines de personnes ont approché le dépôt pétrolier de Feluy et ont bloqué la route avec des barricades, mais aussi la ligne de train où circulent des wagons citernes. Ce blocage a été une franche réussite, puisqu’il a duré près de deux jours dans une ambiance festive et musicale, alors que le gouverneur local avait pris un arrêté pour interdire toute manifestation à proximité de ces sites.
En revanche, à Anvers, le site de Total se situait dans le port et la répression a été beaucoup plus brutale. Un groupe a bloqué la route vers le dépôt de Total, ralentissant les forces de l’ordre, et un autre groupe a bloqué la raffinerie. Mais la police flamande avait des consignes de fermeté et a raflé la totalité des personnes présentes. 270 interpellations ont été recensées, y compris les journalistes et observateurs présents. (...)