
Sujet : FW:_des_collégiens_de_Cenon_frappés_par_des_CRS_à_Paris
> Date : Sun, 8 Mar 2009 21:39:25 +0100
> Subject : des collégiens de Cenon frappés par des CRS à Paris
>
> Samedi 07 Mars 2009
> ------------------------------------------------------------------------
>
> VIOLENCES. *Coincés à Paris entre étudiants et CRS, des collégiens de
> Cenon (33) ont été bousculés et frappés par les forces de l’ordre à la
> gare Montparnasse*
>
>
> La journée-découverte se termine très mal
>
> Jusque-là, ce jeudi avait été plutôt chouette pour la classe de 3e C du
> collège Jean-Jaurès à Cenon. Arrivés tôt dans la capitale avec leurs
> professeurs de français et d’histoire-géo, ces adolescents de la
> banlieue bordelaise avaient commencé par l’objectif premier de cette
> journée-découverte : l’Assemblée nationale. Dans ce haut lieu de notre
> république, ils avaient assisté à une séance parlementaire. Mais après
> la tour Eiffel et le musée du Louvre, ils ont fait connaissance avec les
> Compagnies républicaines de sécurité (CRS). Impression radicalement
> différente.
>
>
> « Il était 19 heures et nous attendions notre train devant les voies de
> la gare Montparnasse », raconte Corinne Pébarthe, l’une des deux
> enseignantes. « Après le passage d’un groupe de manifestants étudiants
> qui chantaient, les CRS ont surgi très vite. » Les témoignages semblent
> concorder : venus de plusieurs endroits à l’issue de la manifestation
> qui a eu lieu à l’extérieur, une trentaine de policiers chargent en
> direction des étudiants... sauf que cela se passe dans un hall de gare
> bondé à cette heure. « On s’est retrouvés coincés », raconte Jordan
> Torres. « On criait qu’on était des collégiens mais rien à faire : j’ai
> pris des coups de matraque aux jambes et au poignet. » Une dizaine
> d’autres élèves sont frappés. « J’ai été plaquée contre un distributeur
> de boissons », raconte Mme Pébarthe. Entorse cervicale. « Et pas une
> explication lorsque je suis allé voir le lieutenant. »
>
> *Dépôts de plainte*
>
> Dans le train qui les ramène enfin vers Bordeaux, les élèves et leurs
> accompagnatrices sont choqués. Une femme-médecin militaire de
> Mont-de-Marsan les examine et les réconforte. Les blessures ne sont pas
> graves mais les contusions réelles. « Mon fils voulait devenir gendarme
> », soupire José Torres. « Même si je lui ai expliqué que c’était
> exceptionnel, il est bouleversé. Ce qui s’est passé est incroyable. »
>
> Hier, il a porté plainte pour violences sur mineur, comme plusieurs
> parents, comme les deux professeurs, comme le collège Jean-Jaurès. « Le
> choc était général », explique Sylvie Védélago, principal de
> l’établissement. Dans un communiqué, le Snes (Syndicat national des
> enseignements de second degré) s’insurge contre « la violence gratuite
> des forces de l’ordre », réclamant que toute la lumière soit faite sur
> ces événements. La sénatrice-maire d’Artigues, commune voisine, a écrit
> au Premier ministre et à la ministre de l’Intérieur. Des gendarmes sont
> venus auditionner enseignants et enfants présents. Les plus touchés
> étaient restés chez eux. Jordan est au repos pour huit jours.
>
> *Auteur : Yannick Delneste*