
La Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers s’associe à l’action collective menée contre cette nouvelle manifestation du délit de solidarité. Certes ce "délit de solidarité" fut officiellement supprimé le 1er janvier 2013, mais dans cette matière comme dans toutes les autres, les gouvernements qui se sont succédé n’ont jamais abandonné ce sinistre jeu de dupes qui consiste à jouer sur les mots, à user de faux-semblant, à faire revenir en douce par derrière ce qu’ils crient haut et fort avoir chassé par devant, abusant l’opinion, trompant les associations et plus gravement encore les potentielles victimes :
eunes enfants raflés de nuit et embarqués vers des centres de rétention, en violation des arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme (arrêt Popov qui interdit, le 19 janvier 2012 l’enfermement des enfants en "rétention"), cet "enlèvement" s’est produit à Perpignan encore, le 1er juillet 2015, suivie, une semaine plus tard de l’expulsion de la famille ... sans le père !
- suppression également proclamée en son temps de la "double peine" (expulsion administrative des jeunes délinquants), alors que cette sanction était en même temps maintenue dans le droit pénal, sous la forme de l’ITF (Interdiction du Territoire Français qui peut même être "définitive" !),
- "délit de solidarité" réintroduit sous la forme de "l’aide au séjour irrégulier", passible de sanctions pénales, celles-là mêmes qu’encourt aujourd’hui un membre du Comité de Soutien aux sans papiers de Perpignan, si le Tribunal qui va devoir statuer sur son forfait demain 15 juillet 2015 à 14H, entre en voie de condamnation.
La Coordination Régionale Rhône-Alpes exige, avec le collectif national de soutien, la relaxe du militant du Comité de Soutien aux sans papiers de Perpignan, qui n’a fait qu’exercer ce qui pour chacun d’entre nous ne peut ressortir que du plus élémentaire DEVOIR de solidarité, sauf à défigurer les emblèmes de la République.