Incendies, inondations, tempêtes… En 2025, les catastrophes climatiques ont infligé au monde une facture d’au moins 120 milliards de dollars (103 millions d’euros), selon l’ONG Christian Aid. Un chiffre sous-estimé, calculé à partir des seules pertes assurées, qui souligne l’ampleur croissante des dégâts liés au réchauffement climatique.
Ce chiffre rappelle que la lutte contre le réchauffement climatique est aussi un impératif économique. En 2025, les dix plus grosses catastrophes liées au climat ont engendré environ 122 milliards de dollars (103 millions d’euros) de pertes à l’échelle mondiale, selon un rapport de l’ONG britannique Christian Aid, publié ce samedi. Un montant colossal, bien que moins élevé que celui de 2024, qui s’élevait à 200 milliards de dollars (169 milliards d’euros). (...)
Vagues de chaleur, incendies de forêt, sécheresses, tempêtes… Ces catastrophes et leur ampleur ont témoigné, cette année encore, de « la réalité actuelle de l’effondrement climatique », a réagi le climatologue Davide Faranda, alors même que le seuil de +1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle est sur le point d’être franchi.
Ce chiffre de 122 milliards a été calculé à la baisse : pour parvenir à ces estimations – encore partielles, certains dégâts n’ayant pas pu être pleinement chiffrés – l’ONG s’est appuyée sur les seules pertes assurées. « Cela signifie que les coûts financiers réels sont probablement bien plus élevés », souligne le rapport. (...)
Dans ce contexte, Christian Aid appelle à une « action urgente pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mondiales » et renforcer le soutien aux communautés vulnérables. « Les impacts de ces catastrophes peuvent être atténués si des mesures appropriées sont prises », martèle l’association.
La professeure émérite Joanna Haigh, de l’Imperial College London, abonde : « Ces catastrophes ne sont pas “naturelles”. Elles sont le résultat prévisible de l’expansion continue des combustibles fossiles et des retards politiques ». Et de conclure : « À moins que les gouvernements n’agissent dès maintenant pour réduire les émissions et financer des mesures d’adaptation, cette souffrance ne fera que se poursuivre. »