Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Entre les lignes Entre les mots
Contre l’engloutissement des mondes, construire des murs de solidarité avec toutes et tous les opprimés
#solidarites #opprimés
Article mis en ligne le 8 novembre 2024
dernière modification le 31 octobre 2024

Des millions de femmes sont violées chaque année dans le monde, mais les masculinistes avec cynisme n’affirment-ils pas « il n’y a pas mort d’homme » ?

Des populations souffrent de sous-alimentation. En Afghanistan, en République du Congo, au Soudan, à Gaza, les risques de famine sont aggravés ou créés par la guerre ; guerre de gouvernements contre les populations, guerre de bandes armées, guerre d’occupation. Les responsables parfaitement identifiés, avec la bénédiction tantôt silencieuse tantôt bruyante d’autres gouvernements, se dispensent et sont dispensés de la prévention du risque de génocide dans la définition couramment employée par la Cour internationale de justice.

Des millions de migrant·es fuient des conditions de vie inacceptables, que cela soit en conséquence des changements climatiques, des accaparements de terre, des politiques néolibérales, des guerres ou des négations de leurs droits fondamentaux.

« Être internationaliste, c’est être du côté des opprimé·es », de toutes et tous les opprimés, nous rappelle à juste titre Carola Rackete, députée allemande et ex-capitaine du Sea Watch. Mais cela ne saurait suffire.

Comme l’écrit Gus Massiah dans ce numéro d’Adresses, « les crises structurelles sont toujours des moments de réaménagements géopolitiques majeurs. Et ces réaménagements géopolitiques passent par les guerres, par des affrontements, par les nouvelles frontières et les aménagements du système international qui concrétisent les règlements des conflits ».

L’hypothèse d’un changement de période se vérifie dans les faits, même si la nomination de celle-ci fait encore débat. (...)

Nous traversons une période de tous les dangers. Danger de généralisation de la guerre, danger de proliférations de régimes antidémocratiques (quelle que soit la façon dont nous les nommons : illibéraux, autoritaires, fascistes ou postfascistes). (...)

Dans son texte, Gus Massiah énumère très précisément toutes les luttes de ces dernières années, luttes massives, parfois puissantes mais luttes inabouties pour ne pas dire défaites.

Nous vivons tous un moment critique, les cris d’alerte ne suffiront plus… mais nous pouvons nous tenir au côté du peuple ukrainien qui résiste à l’impérialisme russe, au côté des populations palestiniennes qui essayent de survivre, des Israélien·nes qui se battent pour un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages. (...)

Il nous faut collectivement faire réémerger les expériences humaines des mondes engloutis et réinventer ensemble des alternatives démocratiques, dans toutes les langues, car comme l’explique Patrick Chamoiseau : toute langue possède une grande part d’intraduisible, d’intransmissible, d’inexprimable.

Didier Epsztajn, Michel Lanson, Patrick Silberstein