
La Police est intervenue ce jour pour procéder à l’évacuation de l’immeuble
municipal situé au 51 avenue Simon Bolivar. Cette intervention s’est faite à la demande de la Ville :
ce lieu est reconnu comme dangereux et n’est nullement conçu pour servir d’hébergement. C’est
pour cette raison que ce site, qui était affecté à des services techniques municipaux, a été vidé il
y a plusieurs mois du fait des risques divers qu’il présente, notamment en cas d’incendie.
Toute la
journée et la nuit d’hier, des élus et des représentants de la ville ont tenté de convaincre les
ressortissants tunisiens présents de quitter le lieu pour rejoindre les hébergements que la Ville
finance : 112 places d’hôtels sont actuellement proposées par France Terre d’Asile et 100 places
ont été ouvertes hier soir par l’association Aurore. Une quarantaine de places supplémentaires
pourraient être ouvertes
ponctuellement.Les contacts sur place ont été rendus très difficiles par la présence de collectifs
militants anarchistes ou radicaux qui ont préféré dénigrer l’action et l’engagement de la
Ville et des associations plutôt que d’accompagner et d’aider réellement les ressortissants
tunisiens. Ils ont pris une lourde responsabilité en entraînant ces derniers à rester sur place - à
l’exception d’une dizaine qui ont accepté hier soir de rejoindre une structure d’hébergement -
et en les encourageant explicitement à affronter les forces de l’ordre.La Ville de Paris entend
poursuivre son action, en lien avec plusieurs associations pour un accueil digne des exilés tunisiens
présents sur son territoire. Hier soir, 167 personnes ont ainsi pu être hébergées. La Ville finance
également des associations qui apportent une aide alimentaire (La Chorba et La Chorba pour tous), des
maraudes de nuit (Emmaüs) et un accompagnement
social et administratif individuel orchestré par France Terre d’Asile. La Ville de Paris rappelle aux
ressortissants tunisiens qu’ils peuvent se diriger en confiance vers ces associations.Comme il
l’a déjà exprimé, le maire de Paris, Bertrand Delanoë demande à l’État que les situations
individuelles soient étudiées avec pragmatisme. En avril 2008, un accord de coopération entre la
France et la Tunisie a été signé pour accueillir 9000 Tunisiens souhaitant travailler en France.
Aujourd’hui, seules un peu plus de 2000 personnes ont bénéficié de cet accord. Au regard des
situations de chacun, le maire de Paris demande que l’État respecte le cadre de cet accord et propose,
chaque fois que cela est possible, une régularisation par le travail. Pour les Tunisiens qui
souhaiteraient retourner en Tunisie, la Ville invite l’État à mettre en place un dispositif adapté
à ces circonstances exceptionnelles, notamment en proposant
une aide au retour revalorisée.
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