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Choucas : pour les agriculteurs bretons, une décision qui change tout
#agriculture #choucas #biodiversite
Article mis en ligne le 26 décembre 2024
dernière modification le 24 décembre 2024

La cour administrative de Nantes a tranché le 17 décembre 2024 : les agriculteurs des Côtes-d’Armor, du Finistère et du Morbihan ne pourront plus tirer sur les choucas des tours

La cour administrative d’appel de Nantes a annulé mardi 17 décembre 2024 trois arrêtés qui avaient été pris en 2022 par les préfets du Morbihan, des Côtes-d’Armor et du Finistère pour autoriser « l’abattage » et « l’effarouchement » des choucas des tours.

Ces arrêtés de 2022 autorisaient l’abattage dans ces départements de 1 800, 8 000 et 16 000 spécimens de ces oiseaux protégés.

À noter que les agriculteurs dénoncent depuis des années les dégâts faits par les choucas des tours. (...)

La Ligue pour la Protection des oiseaux (LPO) et l’association de défense de l’environnement Bretagne vivante avaient donc fait appel des jugements. (...)

Une étude réalisée par l’université de Rennes (Ille-et-Vilaine) avait en effet conclu que la pertinence des choix préfectoraux, qui autorisaient l’abattage, devait être remise en cause. (...) (...)
« Il existe des alternatives, efficaces et pérennes, à la destruction de ces oiseaux », ajoutaient les auteurs de l’étude, comme « l’obstruction des cheminées », « le recours à l’utilisation de répulsifs »…

Ou encore « la limitation des accès aux tas d’ensilages », « un assolement éloigné des sites urbanisés » ou « des pratiques de diversions, par agrainage ciblé, éloignées des semis ».

Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) Bretagne avait lui aussi émis un « avis totalement défavorable » face à l’arrêté du Morbihan, notamment.

Cet avis soulignait également que les précédentes autorisations d’effarouchement de ces oiseaux « ne permettent pas la régulation attendue ».
Et maintenant ?

L’État a désormais jusqu’au 17 février 2025 pour saisir le Conseil d’État, sans quoi de tels arrêtés préfectoraux ne pourront plus être justifiés à l’avenir si des « solutions alternatives » aux tirs n’ont pas été mises en place au préalable.