Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
l’Humanité
« Cette fois, c’est vraiment la dernière » : sur France Inter, Charline Vanhoenacker annonce la fin du Grand Dimanche Soir
#FranceInter #repression #Meurice #libertedexpression #humour
Article mis en ligne le 26 juin 2024
dernière modification le 25 juin 2024

La journaliste et humoriste a annoncé en direct ce dimanche 23 juin au soir la « dissolution » de son émission, en appelant à voter contre l’extrême droite. La fin de l’émission est un signal envoyé par France Inter, première radio de France et surtout radio publique.

On le sentait venir depuis l’éviction de Guillaume Meurice et la vague de démissions qui a suivi sur l’antenne : Charline Vanhoenacker a annoncé ce 23 juin la dernière émission du Grand Dimanche Soir, dans un feu d’artifice de chroniques engagées, clairement engagées contre l’extrême droite et pour la liberté d’expression.

On n’entendra donc plus ce fameux cri de Charline : « Bonsoir la France Inter ! », qui depuis dix ans a rythmé notre quotidien sur la station publique et nos dimanches soir depuis la rentrée dernière. Car « cette fois, c’est vraiment la dernière », a indiqué la cheffe d’équipe du Grand Dimanche Soir. « Vous ne trouvez pas que c’est exceptionnel d’assister à un enterrement un dimanche soir ? J’adore l’humour noir. Profitez en avant qu’il soit expulsé en charter », a indiqué avec un brin de cynisme la journaliste.

« Depuis deux mois, on perd un chroniqueur par semaine » (...)

L’arrivée du RN aux manettes, elle le craint : « Certains disent que l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ne va rien changer. Et c’est vrai, j’ai tendance à dramatiser. Si vous n’êtes pas homosexuel, pas féministe, pas noir, pas musulman, pas pauvre, pas trans, pas écolo, pas juif, pas fonctionnaire, pas humoriste, pas famille monoparentale, pas syndicaliste, pas chômeur, alors c’est vrai que ça ne devrait rien changer ».

Elle a taclé dans la foulée les grands patrons qui cette semaine ont annoncé que voter RN était une option pour eux : « Le bruit des bottes, ça ne leur suffit pas, ils proposent un petit coup de cirage par-dessus. C’est ce qu’en bourse on appelle l’indice du FAF 40 ». (...)