
Le président de la Coordination rurale de la Dordogne a perdu plus de 500 volailles dans la soirée du lundi 29 juillet à cause des températures qui ont flirté avec les 40 degrés. D’autres exploitations ont subi le même sort dans le département.
"Les animaux, ils sont comme nous, et moi dans les bâtiments c’est monté à 45, 46 degrés", raconte Rémi Dumaure. Le président de la Coordination rurale de Dordogne, éleveur de poulets à Limeyrat, dit avoir perdu entre 500 et 700 poulets lundi soir à cause des températures caniculaires.
"On les ferme tous les soirs, c’est mon père qui y est allé parce que j’étais en train de moissonner, il m’a appelé : ’Il y a une hécatombe dans le poulailler’", raconte Rémi Dumaure. "Je m’en doutais, mais par les grosses chaleurs, il ne faut pas stresser les poulets donc je les laissais tranquilles." En allant voir, il s’est rendu compte des dégâts.
"A midi, tout le monde allait bien"
L’éleveur de Limeyrat n’a pas été le seul touché. Dans la nuit de lundi à mardi, marquée par des températures élevées avec plus de 20 degrés au petit matin, d’autres éleveurs ont découvert des pertes dans leurs bâtiments d’élevage : "J’ai été appelée personnellement pour quatre élevages, que ce soit du canard, de la poule pondeuse ou du poulet", confirme Sandrine Castaing, vétérinaire à Coulounieix-Chamiers.
Les éleveurs doivent l’appeler pour faire certifier la cause du décès des volailles, afin de les déclarer aux services de l’Etat. "J’ai un éleveur qui est malheureusement passé dans son élevage le matin, le midi, et quand il est repassé le soir comme il fait tous les jours : 300 morts sur un bâtiment de 1500 bêtes. Alors qu’à midi, tout le monde allait bien", explique la vétérinaire.
"Moralement, c’est très dur"
"C’est la température qui a été trop haute sur une trop longue période. (...)