La cour d’appel de Lyon a confirmé jeudi la relaxe de sept écologistes qui s’étaient introduits sur le site d’Arkema à Pierre-Bénite pour dénoncer la pollution aux « polluants éternels ». L’un d’entre eux est en revanche condamné pour "rébellion".
(...) Un verdict salué comme une victoire pour la liberté d’expression
La décision consacre "la liberté d’expression politique et la liberté de manifester, et donc la liberté de dénoncer des pollueurs", s’est félicité leur avocat, Me Olivier Forray. Éline, 37 ans, salue une "décision très forte" et "une reconnaissance de la gravité de la pollution et de la légitimité de toutes les actions contre les PFAS, même la désobéissance civile".
Lors de cette action coup de poing, plusieurs centaines de personnes avaient pénétré sur le site classé Seveso seuil haut. Des slogans tels que « poison » accompagnés de têtes de mort avaient été tagués, des banderoles déployées. L’entreprise, soutenue par le parquet, avait fait appel après une première décision de relaxe rendue au nom de la liberté d’expression, estimant que les poursuites représentaient "une ingérence disproportionnée dans l’exercice de la liberté d’expression". En appel, l’avocat général avait requis jusqu’à six mois de prison avec sursis.
Des PFAS au cœur des tensions environnementales dans la vallée de la chimie (...)
La zone industrielle en aval de Lyon est considérée comme l’une des zones de France les plus polluées aux PFAS, ce qui suscite de fortes préoccupations parmi la population et les élus locaux.