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France3
"C’est désespérant" : mère d’un enfant en situation en handicap, elle regrette un système éducatif inadapté
#EducationNationale #handicaps
Article mis en ligne le 4 septembre 2025
dernière modification le 2 septembre 2025

Lundi 25 août, l’association UNAPEI révélait dans une enquête que des milliers d’enfants français en situation de handicap ne bénéficieront pas d’accompagnement adapté pour la rentrée. Une situation alarmante qui concerne aussi les jeunes Normands. Témoignage.

ce lundi les écoles françaises rouvrent leurs portes pour la rentrée. Redoutée par les écoliers qui seraient bien restés encore en vacances, elle est encore moins une partie de plaisir pour ceux en situation de handicap.

Mère de Lucas, 6 ans et atteint d’un trouble du spectre autistique, et Pacôme, 3 ans et souffrant du syndrome de DiGeorge, le retour à l’école sonne faux pour elle. Un sentiment partagé par des milliers d’autres parents français qui font face au même constat : faute de moyens adaptés, leurs enfants ne pourront pas suivre une scolarité normale cette année. (...)

"Il n’aura que deux heures de cours par semaine" (...)

"Il va passer en CP et il n’aura que deux heures de cours par semaine, ça ne peut pas suffire. Au départ ça n’allait pas trop mal en petite section, mais l’année suivante, tout à commencer à s’enchaîner", confie la mère de famille.

Lorsqu’il entre en moyenne section en 2023, c’est le début d’un cauchemar sans fin pour Lucas. Atteint d’un trouble du spectre de l’autisme, de trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et d’une mal formation aux reins, le jeune garçon développe aussi cette année-là un syndrome néphrotique.

Un lourd diagnostique qui n’a pourtant jamais conduit Lucas et ses parents à se résigner à l’idée qu’il connaisse une vie semblable à celles des autres enfants. Mais depuis deux ans, de nombreuses barrières se sont dressées sur son chemin.

Accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) qui s’enchaînent et qui ne sont pas suffisamment formées, classe surchargée, équipements scolaires pas assez adaptés, les difficultés se poursuivent jusqu’en classe de grande section où tout explose.

Il n’avait plus que neuf heures de cours par semaine et puis au cours de l’année, les services médico-sociaux (SESSAD) nous ont dit qu’ils n’avaient plus les moyens de nous aider. Lucas a fini par ne plus pouvoir aller en classe, on a dû prendre des cours particuliers.

Florine Fontaine-Péan, mère normande d’un enfant en situation de handicap (...)

La rentrée de Lucas sera donc faite de ce que nomme Florine "du bricolage" : deux heures de cours à l’école avec une accompagnante formée, en attendant de trouver d’autres professionnels qui pourraient combler son emploi du temps scolaire.

Un cas alarmant et qui n’est qu’un exemple de ce que traversent de nombreuses familles ayant des enfants en situation de handicap.

"L’école est un droit fondamental, on ne devrait pas avoir à se battre pour ça". (...)