
Au cœur de l’été, le triple candidat à la présidentielle et ses lieutenants s’attaquent au coup de vis budgétaire envisagé par le Premier ministre et encouragent les actions prévues le 10 septembre.
Face à un budget « dévastateur », « il faut renvoyer François Bayrou et son gouvernement, tout de suite ». Le week-end du 15 août, traditionnellement mesuré en matière d’actualité politique, est à peine terminé que Jean-Luc Mélenchon et plusieurs responsables LFI préparent déjà la rentrée, dans un texte publié dans la Tribune dimanche le 17 août.
« Ce gouvernement est incapable d’entendre raison »
Celle-ci s’annonce agitée, avec des discussions budgétaires qui s’annoncent brûlantes, et le mouvement « Bloquons tout », un appel venu des réseaux sociaux, qui ambitionne de mettre la France à l’arrêt le 10 septembre, à la manière de ce qu’avaient proposé les gilets jaunes en 2018. Un appel que les insoumis soutiennent sans réserve : « Nous appelons à une offensive déterminée pour faire tomber ce gouvernement. Sur le terrain par la mobilisation populaire tous azimuts et au Parlement par une motion de censure immédiate. […] Les deux doivent aller de pair, car faire l’un sans l’autre est vain ou bien incertain. » (...)
« Nous déposerons immédiatement une motion de censure pour faire tomber le gouvernement », indiquent les signataires de la tribune, dont la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, et le coordinateur du parti, Manuel Bompard, selon qui « ce gouvernement est incapable d’entendre raison ».
Soutien à « Bloquons tout »
Les responsables de La France insoumise ont par ailleurs « décidé de soutenir l’initiative populaire du 10 septembre ». Venu d’horizons divers, ce mouvement gazeux formule des appels à « tout bloquer » dans le pays à cette date sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou.
Sur de nombreux comptes déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l’état gazeux peuvent mentionner le référendum d’initiative citoyenne, réclamer des hausses de salaires et des retraites ou appeler à la « résistance », au confinement volontaire ou la grève générale. (...)