Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, a déclaré qu’il s’opposait à la prolongation de l’approbation du glyphosate proposée par la Commission européenne et qu’il demanderait à d’autres pays de se joindre à lui.
Après que la Commission européenne a rendu publique sa proposition de renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour une période de dix ans, Cem Özdemir — un fervent opposant à cet herbicide largement utilisé — a clairement indiqué qu’il n’allait pas baisser les bras.
Le ministre écologiste allemand a confié à Euractiv mercredi (20 septembre) que tant que le doute subsiste quant aux dangers du glyphosate pour la biodiversité, « son approbation dans l’UE devrait être progressivement abandonnée ».
« Un monde végétal et animal diversifié et intact est la condition préalable à des récoltes sûres aujourd’hui et dans dix, vingt ou cinquante ans », a-t-il ajouté. (...)
Une coalition de blocage est-elle possible ?
Les États membres devraient voter sur la proposition de la Commission lors d’une réunion du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (CPVADAAA) en octobre.
Si la majorité des représentants des pays ne votent pas en faveur de la proposition de l’exécutif lors de cette réunion, une instance d’appel devra être organisée, ce qui pourrait retarder le processus.
Le règlement ne peut être bloqué que si une majorité qualifiée d’États membres vote contre lui.
Cela signifie qu’au moins 55 % des États membres, représentant au moins 65 % de la population de l’UE, devraient non seulement s’abstenir, mais aussi voter activement contre le projet de réapprobation de la Commission — une barre très haute. (...)