Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Le pavé numérique
« Be evil »
#Trump #Musk #Zuckenberg
Article mis en ligne le 19 janvier 2025
dernière modification le 17 janvier 2025

Passons. Passons vite, même, car vous savez déjà à peu près tout. L’alignement complet de Mark Zuckerberg sur la ligne musko-trumpienne. D’abord lors d’une vidéo délirante de cinq minutes où il explique vouloir en finir avec les biais politiques des modérateurs et abandonner tous les programmes de fact checking. Puis les jours suivants, alors que Meta annonçait mettre un terme à tous ses programmes favorisant la diversité et l’inclusion et proposait de nouvelles règles de modération autorisant à qualifier les LGBT de malades mentaux et les femmes de biens meubles — provoquant l’ire d’une grande partie de ses propres employés — tandis que Zuck participait au podcast conservateur de Joe Rogan où il appelait le monde de l’entreprise à faire preuve de « davantage d’énergie masculine » et « d’agressivité ». (...)

Que les raisons de cet alignement général soient bassement commerciales ou profondément idéologiques, le résultat est le même : le piège qu’on sentait se refermer sur nous depuis des années, qui jusqu’à présent faisait de son mieux pour se dissimuler, vient d’apparaître dans toute sa cruauté. (...)

les géants de la tech sont prêts à tout sacrifier au nom du profit, en commençant par les plus faibles d’entre nous (les trans, comme toujours, n’étant que les canaris dans la mine). « Don’t be evil », l’ancien slogan de Google, était déjà de l’histoire ancienne, voici l’ère du « Be evil ».

Alors que faire, comme dirait l’autre ? Vaste question. Quitter les réseaux. X hier, Meta aujourd’hui. Convaincre vos proches de troquer WhatsApp pour Signal. Claquer 20 € chez un hébergeur indépendant pour avoir votre propre site web et ne plus dépendre des jardins fermés des GAFAM. Recréer des webrings, des communautés, des liens directs. Encourager les gouvernants, ici comme ailleurs, qui tentent de s’opposer au rouleau compresseur qui nous fonce dessus. Soutenir les infrastructures décentralisées d’aujourd’hui et de demain pour bâtir, un jour, un nouvel Internet qui appartiendra à celles et ceux qui le peuplent plutôt qu’à une poignée de centimilliardaires paranoïaques ne jurant que par la force. Et se serrer les coudes, car les temps qui viennent vont être rudes.