
Aux Etats-Unis, une commission a reconnu lundi 16 septembre qu’une femme est morte en raison des restrictions sur l’avortement. Amber Thurman est décédée dans un hôpital de Géorgie en 2022 en raison d’un délai trop long pour réaliser l’intervention qui aurait pu la sauver.
Des organisations américaines de défense des droits des femmes se sont indigné lundi 16 septembre après la publication d’un article du média ProPublica sur le décès d’une femme en Géorgie, morte à l’hôpital et n’ayant pas reçu les soins nécessaires à cause des lois restrictives sur l’avortement.
Amber Thurman, 28 ans, a développé de rares complications après avoir pris la pilule abortive pour mettre fin à sa grossesse. Elle est décédée en août 2022. Une commission officielle de cet Etat a estimé que son décès, « évitable », était lié à un délai trop long pour réaliser l’intervention qui aurait pu la sauver. (...)
Une loi venait tout juste d’être adoptée, faisant de cette procédure — appelée dilatation et curetage (D&C) et visant à vider l’utérus — un crime, sauf en cas de rares exceptions. Les médecins avaient prévenu que leur définition vague rendait ces dernières difficiles à interpréter. « Ces interdictions dévastatrices ont retardé les soins de routine vitaux dont elle a eu besoin », a dénoncé dans un communiqué Mini Timmaraju, de l’organisation Reproductive Freedom for All. (...)
Profondément remaniée par Donald Trump, la Cour suprême américaine a rendu aux Etats en 2022 la liberté de légiférer localement sur la question — devenue l’un des thèmes majeurs de la présidentielle de novembre. (...)
Les médecins ont constaté qu’elle n’avait pas expulsé tous les tissus foetaux et ont diagnostiqué une « septicémie aiguë ». Mais malgré la détérioration rapide de son état de santé, l’hôpital a attendu 17 heures avant de réaliser la procédure de dilatation et de curetage.
Amber Thurman est décédée durant l’opération. (...)
« Elle est morte à l’hôpital, entourée de personnel médical qui aurait pu lui sauver la vie », a écrit sur X l’autrice féministe Jessica Valenti. « C’est le résultat des interdictions d’avortement. »