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Au Pakistan, la mousson tue à nouveau et ralentit les recherches
#Pakistan #mousson #pluies #inondations #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 20 août 2025

De nouvelles trombes d’eau ont tué lundi 20 personnes dans le nord du Pakistan, tout en empêchant les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué plus de 350 personnes depuis jeudi.

Lundi, comme jeudi soir dans plusieurs districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, l’eau est tombée soudainement du ciel à Swabi, faisant s’effondrer les toits des maisons et créant des torrents de boue qui engloutissent tout sur leur passage.

(...) Un haut fonctionnaire du district a confirmé ce bilan à l’AFP alors que selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés depuis jeudi sont toujours portés disparus.

Les opérations de sauvetage ont bien été lancées mais la tâche des secouristes n’a fait que se compliquer.

Vendredi, une mauvaise météo a fait s’écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d’écoles et de services publics probablement pendant des mois. (...)

"Même s’il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c’est comme ça que ça a commencé" dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner de 35 ans.

"Les enfants et les femmes courent s’abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d’échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer", rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans. (...)

Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s’intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur — typique de la mousson d’été — reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

"Beaucoup d’animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles", affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame "de l’eau potable en urgence". (...)