
Déjà un pied dans la zone avec la levée des contrôles en mars 2024 dans les aéroports et ports maritimes, la Roumanie et la Bulgarie ont intégré complètement mercredi l’espace Schengen. C’est "le plus grand succès" de 2024, a salué dans ses vœux le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu.
Après 13 ans dans l’antichambre de Schengen, la Roumanie et la Bulgarie ont accédé pleinement, mercredi 1er janvier, à l’espace de libre circulation, sur route comme dans les airs, un symbole fort pour les deux pays d’Europe orientale. (...)
C’est "le plus grand succès" de 2024, a salué dans ses vœux le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Et la fin d’une longue attente pour les deux anciens pays communistes, parmi les plus pauvres de l’Union européenne.
Ils remplissent les critères techniques depuis 2011 mais "à chaque fois, des États membres émettaient des objections", rappelle l’analyste Valentin Naumescu.
Ce problème est devenu au fil des ans "une source de frustration exploitée par les partis anti-UE dénonçant un traitement injuste de la Roumanie", dit-il à l’AFP, comme lors de la récente élection présidentielle qui a vu émerger un candidat surprise d’extrême droite avant d’être annulée. (...)
t accepté une entrée partielle de Sofia et Bucarest au printemps dernier et établi une feuille de route pour une éventuelle expansion.
Le pays alpin déplorait un afflux de demandeurs d’asile qui s’aggraverait en cas d’élargissement terrestre de Schengen, mais il estime que les mesures mises en place ces derniers mois ont permis "une réduction massive des passages".
Selon un accord présenté en novembre, des contrôles temporaires vont être effectués "pour une période initiale de six mois, afin de minimiser le changement potentiel des routes migratoires".
La surveillance de la frontière bulgaro-turque, qui devient la frontière extérieure de l’espace Schengen, va par ailleurs être renforcée.
Des bénéfices économiques attendus (...)
Les transporteurs routiers, las de patienter parfois pendant près de 20 heures, se frottent les mains. (...)
En Bulgarie, le piètre état des infrastructures devrait cependant limiter l’impact positif : routes étroites, autoroutes souvent mal entretenues, peu de ponts sur le Danube délimitant la frontière avec la Roumanie, chemins de fer inexistants ou vétustes...
Côté tourisme, les acteurs du secteur misent sur une augmentation du nombre de voyageurs se rendant dans la Grèce voisine. (...)