
La loi sur la naturalisation est entrée en vigueur en Allemagne et élargit largement la possibilité de devenir citoyen allemand. InfoMigrants vous explique les principales nouveautés de la réforme.
En Allemagne, quelque 12 millions de personnes, soit environ 14 % de la population, n’ont pas la nationalité allemande. Parmi elles, 5 % a vécu dans le pays pendant au moins 10 ans, selon le gouvernement fédéral. Pourtant, le taux de naturalisation y est deux fois plus faible que la moyenne dans l’Union européenne (UE).
Cette situation pourrait désormais changer avec l’entrée en vigueur, après sept mois de débats au Parlement, de la réforme sur la citoyenneté allemande. (...)
Comme le précise le site d’information Mediendienst Integration, "en 2023, ce sont surtout des personnes originaires de Syrie, de Turquie et d’Irak qui se sont fait naturaliser en Allemagne. Par rapport à l’année précédente, les naturalisations de Syriens, d’Irakiens et d’Afghans ont augmenté de plus de la moitié, tandis que les naturalisations de Turcs [c’est en Allemagne que vit la plus grande communauté turque en Europe, ndlr] ont été moins nombreuses qu’en 2022. La réforme devrait permettre à un nombre nettement plus important de citoyens turcs de se faire naturaliser, puisqu’ils pourront conserver leur nationalité actuelle".
La naturalisation est désormais possible au bout de cinq ans, au lieu de huit auparavant. Le cumul des nationalités est généralement autorisé. Voici ce que ces changements signifient pour les migrants et les demandeurs d’asile en Allemagne. (...)
Selon le ministère allemand de l’Intérieur, la réforme repose sur cinq piliers :
- La naturalisation est accélérée
- La plurinationalité est généralisée
- Les efforts particuliers d’intégration sont récompensés
- L’obtention de la nationalité à la naissance est facilitée
- La reconnaissance des réalisations de la génération des "travailleurs invités" tout au long de leur vie (...)