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Adaptation au dérèglement climatique : le PNUE publie son rapport annuel sur l’écart entre les besoins et les efforts (Adaptation Gap Report)
#dérèglementclimatique #PNUE #ONU
Article mis en ligne le 7 novembre 2023
dernière modification le 6 novembre 2023

Le 2 novembre 2023, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a publié son rapport annuel sur l’adaptation (Adaptation Gap Report) qui évalue l’écart entre les efforts consentis par les Etats pour s’adapter au dérèglement climatique (dont les flux de financement fournis par les pays industrialisés aux pays en développement) et les besoins réels nécessaires des pays en développement pour y faire face. Cette année le rapport s’intitule : « Rapport 2023 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation aux changements climatiques – Manque de préparation et de financement – l’insuffisance des investissements et de la planification en matière d’adaptation au climat expose le monde au danger ».

Ce rapport est réalisé à l’instar du rapport annuel du PNUE sur l’atténuation (Emissions Gap Report) sur l’écart entre, d’une part, l’ambition des Etats en termes d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2030 et, d’autre part, la science (c’est-à-dire les réductions nécessaires en 2030 pour suivre une trajectoire d’émissions de GES compatibles avec l’objectif de +1,5°C).

Que retenir de ce nouveau rapport sur l’adaptation ?

Manque de progrès

Le PNUE constate que les progrès en matière d’adaptation au climat ralentissent dans les trois domaines évalués : le financement, la planification et la mise en œuvre, alors qu’ils devraient pourtant s’intensifier pour contrer les effets croissants du changement climatique.

Selon le PNUE, la lenteur et l’insuffisance des mesures d’atténuation et d’adaptation se traduisent de plus en plus par des limites à l’adaptation, dont certaines ont peut-être déjà été atteintes. Ce manque d’adaptation aggrave la crise climatique et a des répercussions considérables sur les pertes et les dommages, en particulier pour les personnes les plus vulnérables.

Coûts révisés à la hausse (...)

Un grand écart entre les besoins et les flux de financement fourni

Les besoins de financement pour l’adaptation des pays en développement sont 10 à 18 fois plus importants que les flux de financement public international en 2021, soit en hausse de plus de 50% par rapport à la fourchette d’estimation précédente (flux de financement international en 2020 estimés à 5 à 10 inférieurs aux besoins réels, voir p.32 de notre dossier de fond sur la COP-27).

Le rapport souligne que les flux publics multilatéraux et bilatéraux de financement de l’adaptation vers les pays en développement ont diminué de 15% (...)

Cette baisse, jugée inquiétante par le PNUE, intervient malgré les promesses faites lors de la COP-26 à Glasgow de doubler le soutien financier à l’adaptation en 2019 pour atteindre environ 40 Md$ par an d’ici à 2025.

En raison de l’augmentation des besoins de financement de l’adaptation et de l’affaiblissement des flux, l’estimation du déficit actuel de financement de l’adaptation est désormais comprise entre 194 et 366 Md$ par an.

Les pertes et préjudices (...)

L’importance d’investir dans l’adaptation

Investir dans l’adaptation et l’atténuation aujourd’hui permettra de minimiser les coûts climatiques à l’avenir. Une adaptation ambitieuse peut renforcer la résilience, ce qui est particulièrement important pour les pays à faible revenu et les groupes défavorisés, notamment les femmes. (...)

L’importance de trouver des moyens de financement de l’adaptation

Le PNUE souligne qu’il est essentiel de trouver des moyens novateurs pour financer une meilleure adaptation au dérèglement climatique, en mettant l’accent sur l’adaptation anticipée et l’efficacité. Ni l’objectif de doubler les flux financiers internationaux vers les pays en développement d’ici à 2025 (par rapport à 2019), ni un éventuel nouvel objectif collectif quantifié de financement climat au sens large pour 2030 ne permettront à eux seuls de combler de manière significative le déficit de financement de l’adaptation.

Le nouveau rapport du PNUE identifie sept moyens d’accroître les financements, notamment par le biais des dépenses nationales et du financement international et du secteur privé. (...)