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Abandon du projet français d’ « Education Data Hub »
#educationNationale #data #fichiers
Article mis en ligne le 28 février 2024
dernière modification le 26 février 2024

Le projet d’ « Education Data Hub » qui était évoqué réellement depuis 2020, suite à la pandémie de Covid-19 et aux États généraux du numérique éducatif, ne devrait finalement pas voir le jour.

Un rapport de « préconfiguration » signé conjointement par le Ministère de l’Éducation Nationale et Inria, publié la semaine dernière et repéré par Acteurs Publics conclut que le projet d’« Education Data Hub » est trop flou et trop complexe pour que sa conception soit envisagée.

personne n’est d’accord sur ce que devrait être la « Plateforme des données de l’éducation » (son autre nom plus français) poussée par le ministère de l’Éducation Nationale lorsque Jean-Michel Blanquer était à sa tête. (...)

À ne pas confondre avec la « Plateforme ouverte des données Éducation, Sports et Jeunesse » qui partage des données ouvertes, mais la plupart du temps consolidées, l’Education Data Hub avait pour ambition de permettre la consultation de données plus fines, mais potentiellement plus sensibles, d’où le rapprochement de dénomination avec le fameux Health Data Hub.

Ces « données scolaires » pourraient rassembler, par exemple, des informations administratives sur les élèves et leurs parents, des « traces d’apprentissage » (récoltées par des outils scientifiques comme des capteurs ou des enregistrements d’interactions), des données de vie scolaires (emplois du temps, les absences), des données de Parcoursup, etc.

Les trois rapporteurs confirment que l’accès à ces données réunies offrirait des « potentialités majeures ». Mais « l’hétérogénéité des sources de données, l’absence de catalogues, l’accès parfois difficile aux données, et les enjeux juridiques, éthiques et de souveraineté liés à leur collecte et à leur exploitation » compliquent sérieusement la donne. (...)

Les trois rapporteurs proposent de se replier sur d’autres outils déjà existants ou en cours de création. « Le programme IDEE [pour Innovations, Données et Expérimentations en Éducation, ndlr] devrait grandement simplifier l’accès des scientifiques aux données de la DEPP [ndlr : le service de statistiques du ministère] », expliquent-ils.

Ils ajoutent que « la doctrine technique en cours d’élaboration par le ministère devrait aussi faciliter la circulation des données entre acteurs publics et privés dans une logique de plateforme, à travers un cadre d’architecture et des règles et standards communs ».

Enfin, le ministère travaillerait sur la mise en place d’un tableau de bord du pilotage du numérique éducatif en prenant exemple sur ce qui existe déjà à l’Intérieur ou aux finances publiques.