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Abandon du Plan Vélo : un signal désastreux pour toute l’économie du vélo en France
#planvelo #budget #Etat #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 29 novembre 2024
dernière modification le 27 novembre 2024

L’arrêt du Plan Vélo, ce ne sont pas seulement des pistes cyclables qui ne verront pas le jour ou des aides à l’achat qui vont disparaître, mais c’est également un coup de poignard pour les entreprises du secteur en France dans un revirement de situation inédit (et incompréhensible).

  • La filière France Vélo, qui représente les entreprises du secteur, rejoint les associations d’utilisateurs et les collectivités locales dans leur combat pour la sauvegarde du Plan Vélo.
  • Les dés semblent malheureusement jetés mais il est primordial que la pression soit mise sur le gouvernement pour que le développement du vélo puisse continuer à être encouragé en France.
  • De nombreuses études ont démontré l’intérêt économique du vélo, créateur d’emplois locaux, alors que la commande d’infrastructures cyclables fait également vivre de nombreuses entreprises de travaux publics.

Le Plan Vélo, c’est pour rappel cet ambitieux plan d’accélération des politiques cyclables en France, mis en place par Elisabeth Borne avec un financement à hauteur de 2 milliards d’euros jusqu’en 2027. C’est ce même plan qui a totalement disparu du budget 2025 de l’Etat, sacrifié sur l’autel de l’équilibre budgétaire et faisant les frais d’un « dérapage historique des finances publiques ».

En réalité, il en reste quand même une trace dans le texte de loi débattu au Parlement : 100 millions d’euros de liquidités, qui ne sont là qu’en guide de crédits de paiement, sur des opérations déjà commandées/effectuées. « Tous les engagements de l’Etat à ce jour seront assurés », a promis le ministre des Transports, François Durovray.

Autrement dit, l’Etat n’accompagnera plus les collectivités dans leurs besoins de financement pour de nouveaux aménagements cyclables (...)

Des conséquences économiques calamiteuses

Car il ne faut pas l’oublier, en encourageant la pratique du vélo à travers ces investissements, l’Etat opérait une politique publique favorable à l’environnement et à la santé publique, mais également à l’économie avec l’ambition de rapatrier les savoir-faire, structurer un tissus industriel vivace et (re)faire de la France un pays fabricant de vélo (et pas seulement assembleur).

Une situation d’autant plus incompréhensible pour les entreprises du secteur qu’au mois de juin 2024, six ministres avaient signé un contrat avec la filière vélo, s’engageant à porter des projets majeurs. Or, à ce jour, la simple énonciation de l’arrêt du Plan Vélo a déjà des retombées négatives sur l’écosystème. (...)

Effet boule de neige ?

Et ce mauvais signal intervient alors que l’industrie est déjà en difficulté, avec des ventes de vélos en recul après quelques années d’euphorie. On a ainsi l’impression qu’en sacrifiant la sécurité des cyclistes et la lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement sacrifie également une politique industrielle qui avait du sens et de l’avenir. Comme le rappellent plusieurs professionnels, l’aide à l’achat d’un vélo cargo, par exemple, était souvent décisive dans la décision d’achat et jouait le rôle de facteur d’égalité d’accès à cette mobilité.

Le pire ? Les acteurs du secteur craignent que sans accompagnement de l’Etat, les collectivités se mettent elles-mêmes à abandonner leurs investissements dans les infrastructures et dispositifs d’aide à l’achat, ce qui ne ferait qu’aggraver la situation. (...)

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