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"WANTED", LA VIE DE JULIAN ASSANGE (2007) EPISODE 9/34 : COMMENT WIKILEAKS A MODIFIÉ LE RÉSULTAT DES ÉLECTIONS AU KENYA...
Article mis en ligne le 12 décembre 2020

L’heure est à présent venue de faire connaître WikiLeaks au public et d’en vérifier le potentiel.
En 2007, Julian Assange se rend au World Social Forum à Nairobi avec son ami Matt Smith. Il espère y rencontrer plusieurs ONG qui participent à l’événement. A peine a-t-il posé le pied au Kenya qu’il se sent connecté avec l’Afrique tout entière. Il répétera souvent qu’il aurait adoré installer la base de WikiLeaks en Afrique, mais que la chaleur, ennemie des serveurs informatiques, rendait ce projet impossible.

A Nairobi, il découvre aussi le degré élevé de corruption du système politique Kenyan : depuis 2002, Mwai Kibaki est au pouvoir. Il avait été élu sur un programme de lutte contre la corruption, plébiscité par la population après 24 ans de règne de Daniel Arap Moi. Peu après sa victoire aux élections de 2002, Kibaki avait chargé la société britannique « Kroll Associates » d’enquêter sur la corruption pendant le règne de Moi. La société avait rendu un rapport détaillé et accablant, que Kibaki avait pourtant décidé de ne pas diffuser. La campagne de Kibaki se révèle un simulacre, de la poudre aux yeux des citoyens kenyans, juste destinée à obtenir leurs voix pour accéder au pouvoir. Une fois installé dans le fauteuil de président, Kibaki ne s’arrête pas en si bon chemin : il met en place un système alarmant de suppression des libertés d’expression et de la presse (les bureaux du Standard, le grand journal kenyan, sont perquisitionnés par ordre du pouvoir politique). Le Kenya se prépare aux élections de 2007 et Kibaki compte se présenter pour un nouveau mandat. Pour ce faire, il reçoit le soutien de … Moi, l’ancien président !

Face à ce constat, Julian ne reste pas les bras croisés. Wikileaks publie sur son site le rapport de Kroll Associate que le président Kibaki voulait garder caché. Quelques semaines plus tard, le Guardian publie le contenu du rapport sous le titre "Les milliards disparus au Kenya", et des dizaines de médias internationaux le relaient, suscitant un tollé mondial. Le rapport révèle l’existence d’un réseau de sociétés écrans, de fiducies secrètes et d’hommes de paille utilisés pour détourner plus de deux milliards de dollars de fonds publics, et montre comment les finances de l’État kenyan ont été blanchies dans le monde entier par l’achat de propriétés et d’entreprises à Londres, New York et en Afrique du Sud (...)

A Nairobi, il découvre aussi le degré élevé de corruption du système politique Kenyan : depuis 2002, Mwai Kibaki est au pouvoir. Il avait été élu sur un programme de lutte contre la corruption, plébiscité par la population après 24 ans de règne de Daniel Arap Moi. Peu après sa victoire aux élections de 2002, Kibaki avait chargé la société britannique « Kroll Associates » d’enquêter sur la corruption pendant le règne de Moi. La société avait rendu un rapport détaillé et accablant, que Kibaki avait pourtant décidé de ne pas diffuser. La campagne de Kibaki se révèle un simulacre, de la poudre aux yeux des citoyens kenyans, juste destinée à obtenir leurs voix pour accéder au pouvoir. Une fois installé dans le fauteuil de président, Kibaki ne s’arrête pas en si bon chemin : il met en place un système alarmant de suppression des libertés d’expression et de la presse (les bureaux du Standard, le grand journal kenyan, sont perquisitionnés par ordre du pouvoir politique). Le Kenya se prépare aux élections de 2007 et Kibaki compte se présenter pour un nouveau mandat. Pour ce faire, il reçoit le soutien de … Moi, l’ancien président !

Face à ce constat, Julian ne reste pas les bras croisés. Wikileaks publie sur son site le rapport de Kroll Associate que le président Kibaki voulait garder caché. Quelques semaines plus tard, le Guardian publie le contenu du rapport sous le titre "Les milliards disparus au Kenya", et des dizaines de médias internationaux le relaient, suscitant un tollé mondial. Le rapport révèle l’existence d’un réseau de sociétés écrans, de fiducies secrètes et d’hommes de paille utilisés pour détourner plus de deux milliards de dollars de fonds publics, et montre comment les finances de l’État kenyan ont été blanchies dans le monde entier par l’achat de propriétés et d’entreprises à Londres, New York et en Afrique du Sud (...)

Et l’hypothèse de Julian en fondant WikiLeaks se voit confirmée : la publication de ce rapport a changé le résultat des élections. Démonstration est faite que WikiLeaks est un outil essentiel pour les démocraties.

WikiLeaks poursuivra ses révélations relatives au Kenya, et notamment, en novembre 2008, la publication « the Cry of Blood », qui vaudra à Julian Assange le prix Media d’Amnesty International 2009. (...)