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Viviane Reding est-elle allée trop loin ?
Article mis en ligne le 10 octobre 2010

En condamnant la France au sujet des renvois des Roms, la vice-présidente de la commission européenne Viviane Reding s’est attiré les foudres des médias et de la classe politique hexagonaux. Décryptage du déni de responsabilité d’un Etat soucieux de redorer son image...

...De quelle motivation procède la minimisation des atrocités et l’oubli du rôle de la France dans l’extermination, qu’il s’agisse de celle des Juifs ou de celle des Roms ? Sinon d’un déni de responsabilité ? Sinon d’un souci nationaliste de cacher les exactions de la France pour en présenter une image sans tâche, glorieuse de bout en bout ?

Ce soupçon est confirmé quand on constate que les journaux comme les politiques français s’inquiètent surtout de « la détérioration de l’image de la France ». Et pour eux, comme pour Sarkozy, ce n’est pas la politique du gouvernement qui dégrade cette image, mais sa condamnation par Reding....

Dans cette réaction chauvine, il y a aussi de la misogynie. Le Figaro appelle la vice-présidente « la petite dame en rouge » (appelle-t-il Sarkozy le « petit monsieur en bleu » ?), et emboîte ainsi le pas à Sarkozy. Car celui-ci, lors de son engueulade homérique avec Barroso (décrite de façon révélatrice comme « mâle et virile » par le Luxembourgeois Juncker) a été incapable de prononcer le nom de Viviane Reding, il ne l’a jamais désignée que par le terme méprisant :

« cette femme-là ». ...

On pourrait désespérer de la France raciste autant que machiste, s’il n’existait pas des associations et des individus à l’intérieur même de ce pays, qui ont dénoncé les agissements du gouvernement français – le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) et la Ligue des droits de l’Homme, parmi d’autres. ...

Ne serait-il pas temps d’exiger pour commencer, que Rom ou pas, voyageur ou non, en bicyclette ou à pied, tout le monde soit traité par le droit censé, comme son nom l’indique, être commun ?