
Après le mouvement « PasDeVagues » et une gestation de neuf mois, il n’y a pas de quoi être fier de l’accouchement de cette toute petite bête, un quatorzième plan qui risque d’être bientôt oublié. Mais c’est sans doute un moindre mal par rapport à ce qu’avait envisagé Blanquer lorsqu’il s’était mis précipitamment en avant.
La circulaire ministérielle publiée le 5 septembre au BO prend appui sur les trois décrets parus au tout début de ce mois. Un de ces décrets permet le placement d’office en classe relais, sans autorisation des parents, des élèves exclus. La décision est prise par le Dasen. Par ailleurs chaque département devra avoir ’’un internat tremplin’’ où le placement pourra être décidé ’’si l’accueil en classe relais n’est pas jugé suffisamment efficace’’.
Comme il est dit sur l’excellent site "Le Café pédagogique’’ : "en octobre 2018, Nicole Belloubet, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner avaient annoncé l’ouverture de 20 centres éducatifs fermés et la "simplification" des conseils. Ces centres éducatifs fermés ont posé problème au gouvernement car ils couteraient très cher. Pour accueillir 12 jeunes, il faut 26 adultes et chaque jeune coute en moyenne 16 300 euros par mois."
La "simplification" des conseils de discipline est réduite à la "réduction des délais de convocation". (...)
pour Jean-Michel Blanquer, il ne doit pas y avoir de "tabou" sur la venue de policiers : "pourquoi ne pas avoir des permanences de policiers dans des établissements difficiles", ’’en fonction de ce que demande le chef d’établissement", déclare le ministre de l’Education nationale sur LCI le 30 octobre 2018.
Par ailleurs, le 17 novembre 2018, le chef du gouvernement Edouard Philippe a chargé le député LREM Stéphane Testé d’une mission temporaire sur ’’la protection de l’école’’ dont la lettre de mission demande notamment des propositions sur "la responsabilisation des familles et l’accompagnement à la parentalité pour prévenir les violences, l’ensemble des comportements inadaptés ou encore l’absentéisme scolaire". Et notre ministre actuel de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer en a remis une couche en proclamant 1e 10 janvier 2019 qu’il fallait prendre des mesures comme celles de retraits d’allocations familiales pour "les parents complices d’une évolution violente" de leurs enfants, une formule qu’il a reprise et confirmée plus tard avec complaisance."Complices’’, il faut oser !" (...)