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Vidéosurveillance : la Quadrature du Net dénonce les fréquentations de Philipe Latombe, le député « assume »
#videosurveillance #laquadraturedunet
Article mis en ligne le 10 septembre 2023
dernière modification le 9 septembre 2023

Dans une lettre ouverte, la Quadrature du Net alerte sur les liens entretenus par Philippe Latombe, membre de la CNIL, avec l’AN2V, association représentante des intérêts de l’industrie de la vidéosurveillance. Celui-ci assume les prises de paroles politiques lorsqu’il agit en tant que député.

Dans une lettre ouverte envoyée ce 5 septembre à la présidente de la Commission nationale des libertés (CNIL) Marie-Laure Denis, La Quadrature du Net alerte sur les « liens étroits » qu’entretient « publiquement » le député MoDem Philippe Latombe, aussi membre de la CNIL depuis août 2022, avec « le groupe le plus important de représentants d’intérêts du secteur de la vidéosurveillance, l’AN2V ».

Association Nationale de la vidéoprotection, l’AN2V a été fondée en 2004 par Dominique Legrand. Son objectif, tel qu’exposé sur son site, est de « favoriser un développement harmonieux et maîtrisé des technologies de sûretés », notamment via la formation, l’accompagnement et des services d’audit-conseil.

Début juillet, la Quadrature du Net racontait la « nuit de l’AN2V » à laquelle un de ses membres avait assisté incognito. Tous les deux ans, cet événement consiste à « réunir l’écosystème de la vidéoprotection et de la sûreté électronique » pour un événement « exceptionnel », selon le site de l’association professionnelle. Invité, le député n’y aurait pas respecté ses obligations de réserve et d’indépendance, selon la Quadrature.

L’association de défense des libertés numériques demande donc à la Présidente de la CNIL de « clarifier dans quelle mesure un membre de votre commission peut à la fois être juge et partie d’une problématique aussi importante que la protection de la vie privée des citoyen·nes français·es ».

(...) S’il a co-signé une tribune appelant à un moratoire sur la reconnaissance faciale en 2019 puis s’est placé en défenseur de la vie privée en votant contre le pass sanitaire en 2020, la position de M. Latombe a récemment évolué. Pour preuve, relève l’association, le député et membre de la CNIL a depuis été présenté comme « un interlocuteur de choix », voire « un coéquipier » par différents défenseurs des technologies de surveillance.

M. Latombe est surtout co-signataire d’un rapport d’information « sur les enjeux de l’utilisation d’images de sécurité dans le domaine public dans une finalité de lutte contre l’insécurité », qui appelait en avril dernier à étendre l’usage des technologies de vidéosurveillance et de reconnaissance faciale. (...)

a CNIL « va procéder à une analyse des faits » (...)